La coordination nationale du Balai Citoyen était face aux hommes de média dans la matinée de ce vendredi 8 avril 2016. Ce point de presse s’articulait autour de trois points essentiels. Il était question pour le mouvement le Balai Citoyen, d’aborder de prime abord le bilan des 100 premiers jours du nouveau pouvoir. Ensuite, s’en est suivie une intervention sur la problématique de la reddition des comptes des gouvernants, notamment les dirigeants de la Transition. Et enfin, l’évocation de la question sécuritaire, avec en prime l’affaire des Koglweogo, était au rendez-vous.
Cette sortie du Balai Citoyen, avait pour objectif de communiquer sur des sujets relatifs à l’actualité nationale. C’est dans cet élan que, par la voix de Me Guy Hervé Kam, la structure déclare qu’après 100 jours, le nouveau pouvoir peine encore à affirmer réellement ses marques. «Sur le premier point, nous constatons, une illisibilité dans les actions de gouvernance du nouveau pouvoir. Il peine à affirmer réellement ses marques. Le nouveau pouvoir s’est laissé déborder par les questions sécuritaires pour n’avoir pas été diligent dans la nomination du Premier ministre et la formation du gouvernement », souligne le porte-parole, Me Guy Hervé Kam.
Avant de poursuivre : « nous avons aussi noté une tendance à la remise en cause de la séparation des pouvoirs, notamment sur les questions judiciaires portant sur les mandats d’arrêt internationaux émis à l’encontre de Guillaume Soro, Blaise Compaoré et autres putschistes de septembre 2015 ». Sur ce dernier point, le Balai Citoyen dénonce une « velléité » de remise en cause de l’indépendance de la justice.
Toutefois, cette organisation de la société civile se félicite de mesures comme la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de 5 ans et le recrutement annoncé de près de 30.000 demandeurs d’emploi. Quant au recrutement des 4 200 enseignants, « le Balai Citoyen reste inquiet tant sur leur impact en terme d’emplois durables que sur la qualité de l’enseignement », confie Me Guy Hervé Kam.
En ce qui concerne la reddition des comptes des gouvernants, ce mouvement note que cela doit être une exigence constitutionnelle et éthique à laquelle tout gouvernant devrait se conformer. C’est dans cette optique, qu’il salue l’ensemble des audits qui sont en train d’être réalisés, tout en espérant qu’ils soient suivis d’effets, au cas où il est établi des malversations sur les deniers publics. C’est en cela que « nous demandons un audit des lotissement en général et plus spécifiquement de Ouaga 2000. Cette cité aux allures modernes contient certainement des secrets nauséabonds », laisse entendre le porte-parole du Balai Citoyen.
A propos du troisième volet évoqué lors de cette conférence de presse, qui portait sur la question des Koglwéogo, associations d’autodéfense, le Balai Citoyen considère que leur émergence est le fait de bon nombre de facteurs dont la montée criarde de l’insécurité, l’absence de force de défense et de sécurité sur toute l’étendue du territoire national, l’incapacité de l’Etat à assurer la sécurité pour l’ensemble de la population…
Guy Serge Aka