Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), à travers son bureau national à Ouagadougou et en collaboration avec la Croix-Rouge burkinabè et l’Initiative des journalistes africains pour la coopération et le développement (IJACOD), a organisé le 8 avril 2016 à Ouagadougou un atelier de presse sur le Droit international humanitaire (DIH), les règles relatives à la protection des journalistes et l’action de la Croix-Rouge, au profit des hommes de médias.
La formation dont ont bénéficié trente-six journalistes le 8 avril dernier dans la capitale burkinabè a permis aux hommes de médias de connaître et comprendre les spécificités, les modes s’action et les activités du mouvement international de la Croix-Rouge. Les professionnels de l’information ont également découvert les règles de base du Droit international humanitaire (DIH) en général, et celles relatives à la protection des journalistes en particulier. Les participants à la formation ont ainsi été sensibilisés sur les précautions à prendre pour la couverture médiatique de situations à risque.
Ces acquis permettront par ailleurs sans doute aux journalistes de servir de relais pour faciliter la diffusion et la mise en œuvre du DIH, ainsi que les actions de la Croix-Rouge, par le biais de leurs médias. Créé en 1863, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), mouvement inspiré par le Suisse Henry Dunant, intervient en toute neutralité et impartialité dans les situations de conflit et de troubles intérieurs pour apporter l’aide humanitaire aux victimes conformément au mandat que lui confèrent les Etats parties aux Conventions de Genève.
Cette structure vieille de 153 ans est présente dans plus de 80 pays dans le monde, dont 27 en Afrique, a pour composantes le CICR, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et les sociétés nationales.
Parmi ces dernières qui sont au nombre de 189, il y a la Croix-Rouge burkinabè, qui a 55 ans d’existence, plus de 70 mille volontaires formés dont 3000 actifs, et est présente dans les 45 provinces du pays. Le Droit international humanitaire, quant à lui, est l’ensemble des règles qui visent à limiter les effets des conflits armés.
Il a pour objectifs de restreindre le choix des parties au conflit quant aux méthodes et moyens de guerre, et de protéger les personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités, comme les civils, les blessés, les prisonniers et les malades.
Si le DIH et les droits de l’homme ont ceci de commun qu’ils protègent la vie humaine, le premier, encore appelé droit de guerre ou des conflits armés, n’est applicable qu’en temps de guerre, et vise à protéger ceux qui ne participent pas ou plus aux combats.
Pour la protection du journaliste exerçant sur le théâtre des hostilités, l’article 19 du protocole additionnel 1 de Genève dispose que le professionnel de l’information non militaire est protégé comme un civil et peut même prétendre au statut de prisonnier de guerre dont le CICR œuvrera au respect des droits.
Juste SAMBA