Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Deals de parcelles et blanchiment d’argent : le cadre de concertation national des OSC demande des preuves
Publié le samedi 9 avril 2016  |  L`Observateur Paalga
Deals
© Autre presse par DR
Deals de parcelles et blanchiment d’argent : le cadre de concertation national des OSC demande des preuves




Mis en place par un certain nombre d’organisations de la société civile (OSC) issues de la Coordination faîtière, le Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CCNOSC) a rencontré la presse le jeudi 7 avril 2016 à Ouagadougou. Avec les journalistes, il a essentiellement été évoqué des questions d’intérêt national parmi lesquelles l’acquisition illégale par des dirigeants de la Transition de parcelles à Ouaga 2000, le blanchiment d’importantes sommes d’argent… Le CCNOSC est on ne peut plus clair, ceux qui se sont rendus coupables dans ces affaires doivent être formellement désignés, preuves à l’appui.

Les OSC se veulent être toute forme d’organisation autonome en dehors de la famille, de l’Etat ou toute autre structure entre la sphère domestique et politique, qui joue un rôle d’interface entre l’Etat et le reste de la société. En vertu de cela, elles assurent un rôle de contre-pouvoir, de propositions, de suivi-évaluation des politiques publiques. C’est donc l’ensemble des OSC d’un pays, d’une région, d’un arrondissement ou d’une commune rurale qui forme la société civile, partenaire de développement de premier plan aux côtés de l’Etat, des collectivités territoriales, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.

L’actualité nationale fourmille actuellement de plusieurs sujets qui passionnent, et le CCNOSC ne pouvait rester en marge du débat qui en résulte et qui fait les choux gras des médias. C’est donc tout naturellement qu’il a tenu à rencontrer leurs représentants pour leur donner sa vision sur les principales questions soulevées aujourd’hui à travers les différentes tribunes. S’agissant des parcelles illégalement acquises à Ouaga 2000, objet de vives polémiques ; de l’affaire de blanchiment d’argent ; des inquiétudes liées à la gestion de l’appareil d’Etat ; des nombreuses attentes des jeunes et des femmes, les conférenciers du jour composés de Safiétou Lopez/Zongo, de l’Association pour la démocratie et la participation citoyenne (APDC) et présidente d’honneur du CCNOSC ; de W. Désiré Guinko, porte-parole du Cadre, et de Soumaïla Zongo, représentant des jeunes, n’ont pas du tout gardé leur langue dans la poche.

Aussi peut-on retenir pour l’essentiel du point de presse que «la polémique qui a gonflé au sein de la population et qui a fini par jeter la suspicion sur la Transition et les OSC nécessite aujourd’hui une communication gouvernementale claire et transparente». Le Cadre interpelle donc le gouvernement et exige toute la lumière sur les questions de «deals de parcelles et de blanchiment d’argent». Selon les conférenciers, ceux qui se sont impliqués dans les pratiques aux antipodes de l’esprit de l’insurrection populaire doivent être nommément cités afin que la justice puisse faire correctement son travail. Tous ceux qui sont trempés dans ce dossier doivent être clairement désignés sur la base des preuves, car «force reste à la loi et nul n’est au-dessus d’elle».

Jeunes, femmes, paysans… tous dans l’expectative

Dans la déclaration liminaire lue par Safiétou Lopez/Zongo, il a été relevé la résurgence de certaines pratiques qui auraient déjà été combattues de par le passé par les acteurs des OSC au péril de leurs vies. Outre cela, les promotions au sein de l’Administration publique ne respecteraient pas les seuls fondements de la compétence et de la détermination à servir le pays. Le CCNOSC se dit donc vigilant et «invite le président du Faso à prendre toute la mesure de ses fonctions pour clairement identifier le cap du changement pour lequel des Burkinabè ont payé un lourd tribut».

Selon les responsables du Cadre, la cherté de la vie reste une réalité et les conditions de subsistance sont de plus en plus difficiles. Parlant de l’emploi des jeunes, ils reconnaissent que des efforts sont faits dans ce sens, mais qu’il faut en faire davantage, vu que la jeunesse reste le fer de lance de tout développement. Quant aux femmes, a dit la présidente d’honneur du CCNOSC, les projets de développement en leur faveur ne sont pas visibles pour le moment et leur place au niveau de certaines instances dirigeantes relève toujours du mythe. Le Cadre souhaite un assainissement du milieu économique par le bannissement des privilèges dont continuent de bénéficier des bras financiers de l’ex-régime Compaoré.

Il y a aussi les nouvelles mesures de COTECNA qui contribuent, selon les conférenciers, à freiner l’élan de l’économie nationale. Ajouté à cela, on note à leur avis le retour de certaines mauvaises pratiques dans le secteur économique qui sont naturellement à proscrire. Il est question par exemple de la sélection sur des critères non définis d’un groupe d’entreprises, pour des consultations restreintes, pour l’exécution de marchés sur les cinq ans à venir.

Un bilan somme toute mitigé des cent jours de Roch Marc Christian Kaboré à la présidence a été fait, et le CCNOSC qui se dit soucieux de la cohésion et de l’équité sociales l’interpelle sur les problèmes de l’heure. Le peuple, de toute évidence, veut percevoir une rupture d’avec les 27 ans de règne de Blaise Compaoré. Les jeunes, les femmes, les paysans… tous les Burkinabè attendent des lendemains meilleurs, a conclu la présidente de l’APDC, Safiétou Lopez/Zongo.



D. Evariste Ouédraogo
Commentaires

Dans le dossier

Société civile
Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment