Les assises criminelles de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso siégeant au Tribunal de grande instance (TGI) de Gaoua se sont ouvertes le mardi 5 avril 2016. Dix dossiers criminels sont inscrits au rôle. Ces dossiers concernent des faits de meurtre, d’infanticide, de coups et blessures aggravés, de vols aggravés et d’incendie volontaire. Le plus vieux dossier est de 2007 et le plus récent de 2008. Au cours des procès, huit personnes qui ont pu être interpellées vont comparaitre. Les audiences seront présidées par les présidents de chambres de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso, assistés des juges et des conseillers. Au niveau du parquet, les audiences seront animées par le substitut du procureur général, le procureur du Faso et son substitut. Selon le procureur du Faso près le TGI de Gaoua, Yssouf Sanou, les assisses criminelles doivent être tenues parce que c’est l’aboutissement normal des procédures criminelles. C’est la phase de jugement de toutes les affaires que le juge d’instruction du Tribunal de Gaoua a eu à instruire. «Maintenant, c’est la phase terminale et les juges vont décider s’il y a lieu, des peines appliquées ou non, et à relaxer ceux qui doivent l’être à l’issue des jugements», a-t-il déclaré. M. Sanou a aussi indiqué que les assises criminelles trouvent leur sens dans le fait que les populations participent à l’œuvre de justice, à travers les jurés constitués dans la salle d’audience. «Au-delà du fait qu’on juge, il y a une sorte d’éducation qui est passée par la constitution de ces jurés, et cela est une occasion de sensibiliser davantage», a-t-il conclu. En rappel, d’autres assisses criminelles vont débuter à partir du 8 avril à Diébougou.
Evariste YODA