Quelque trois mois après son installation comme président démocratiquement élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré vient d’effectuer sa première visite en France. Un voyage dont l’objectif est de faire des échanges de vue avec son homologue François Hollande, mais aussi avec des autorités françaises.
En lançant à la presse que «le Burkina mérite à bien des égards d’être considéré comme un exemple», le président français ne pouvait mieux cadrer la nouvelle alliance que les Burkinabè sont désormais en droit d’exiger de leur partenaire et ancienne puissance colonisatrice. Le premier mandat du président Kaboré représente cet espoir qui passe non seulement par la remise du Burkina sur les rails de la démocratie, mais également la mise en œuvre d’un développement qui profite à tous et surtout aux plus pauvres.
Fin octobre 2014, le «pays des Hommes intègres» et sa jeunesse ont prouvé aux yeux du monde leur capacité à prendre en main leur destin en chassant Blaise Compaoré du pouvoir. Cependant, c’est maintenant que le plus dur commence pour le peuple, mais aussi pour ses nouveaux dirigeants qui doivent tracer de nouveaux sillons d’une gouvernance plus participative, aux fruits plus partagés et à la crédibilité sans faille. Ainsi, la nouvelle alliance avec la France ne sera plus celle de l’assistance, mais celle de l’échange d’expériences et d’espérance.
Bark Biiga