Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Réduction du déficit énergétique : Roch Marc Christian Kaboré mise sur l’énergie solaire
Publié le mercredi 6 avril 2016  |  Sidwaya
Une
© Autre presse par DR
Une vue de plaques solaires




La vulgarisation de l’énergie solaire est une priorité pour le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui y voit une solution à la réduction du déficit énergétique. En trois mois d’exercice, des actions concrètes ont été menées dans ce sens par le ministère en charge de l’énergie.

Comme solution aux délestages intempestifs pendant la chaleur et aux coûts élevés des factures d’électricité, le président Roch Marc Christian Kaboré a inscrit dans son projet de société, le développement de l’énergie solaire. C’est ainsi que le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières (MEMC), piloté par le professeur Alfa oumar Dissa, a initié une opération spéciale de soutien à l’équipement des ménages et des entreprises par des systèmes solaires photovoltaïques. Selon le ministre Dissa, malgré les investissements importants réalisés pour accroître les capacités de production de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL), il y a un écart persistant entre l’offre et la demande en énergie électrique. «Cela explique les délestages qui sont préjudiciables à l’économie du pays. L’opération que nous voulons mener vise donc à assurer un service minimum continu en électricité en cas de coupure de courant, à réduire les factures d’électricité des ménages et des entreprises et à alléger la pression sur la SONABEL», a-t-il précisé. Afin d’opérationnaliser le projet dans les plus brefs délais, le Pr Dissa a échangé, le mardi 2 février 2016 à Ouagadougou, avec les responsables des banques et des établissements financiers du pays, afin qu’ils accordent des crédits à des taux attractifs à ceux qui désirent se doter d’équipements solaires. Les modalités de mise en place des lignes de crédit, les conditions d’accès à ces crédits, la durée des prêts, les garanties à mettre en place par l’Etat et les conditions de prise en charge des taux d’intérêt et des taxes, notamment la TVA, ont été, autres points, débattus. Après une heure de discussions, le directeur général de Ecobank, Cheikh Travaly, par ailleurs président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina Faso, a déclaré que sa structure adhère au projet et s’engage à accorder des facilités aux travailleurs du public et du privé ainsi qu’aux entreprises pour l’accès aux crédits.
«Les facilités concerneront les garanties, la durée, les taux des crédits et la rapidité dans le traitement des dossiers. Nous allons accorder des taux bonifiés qui seront définis après des concertations entre les banques et les établissements financiers», a-t-il expliqué. A la suite de cela, la Banque internationale pour le commerce, l’industrie et l’agriculture du Burkina Faso (BICIAB) a signé une convention le 1er mars dernier avec Burkina trading internationale (BTI), filiale burkinabè de la société française du solaire, Africa Sun. Ainsi, les clients de la banque, qui désirent acquérir des équipements solaires à BTI peuvent avoir des prêts à un taux d’intérêt de 4%.


Des mesures pour atténuer les délestages


Outre cette avancée, le nouvel organigramme du MECM, adopté en conseil des ministres extraordinaire du 29 février 2016, prévoit la création d’une Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Cette structure, à en croire le ministre Dissa, devra permettre de recentrer le programme solaire au plan national, de réorganiser les installations solaires dans les ménages, et de mettre en œuvre des programmes d’installation d’équipements solaires dans les zones périurbaines et rurales. «Elle devra soulever des fonds, qui seront mis à la disposition des porteurs de projets solaires. Ainsi, l’énergie produite par les privés sera payée par l’agence et revendue à la SONABEl», a-t-il développé. En attendant la vulgarisation du solaire, le gouvernement a lancé un appel d’offres pour résorber le déficit énergétique, estimé à 110 Mégawatts pendant la période de chaleur. Après une visite, le 18 mars 2016 à la centrale de Kossodo située à la sortie nord de Ouagadougou , le Pr Dissa a soutenu, que les 110 Mégawatts de l’appel d’offres ont été répartis en trois lots. Cette répartition se présente comme suit : 55 Mégawatts à Kossodo, 10 Mégawatts à la centrale de Ouaga-2000 et 45 Mégawatts à celle Komsilga. A propos du coût de l’investissement, Alfa Oumar Dissa a certifié que c’est surtout le carburant pour faire fonctionner les groupes qui coûte plus cher. «La location de groupes coûtera environ 8 milliards de FCFA, et le carburant, 16 milliards de FCFA. Donc un total de 24 milliards de FCFA», a-t-il indiqué. Cette location durera cinq mois (avril, mai, juin, octobre et novembre) avec une période de stand by de 3 mois pendant la saison pluvieuse. Outre ces mesures, le directeur général de la SONABEL, François de Salle Ouédraogo, a annoncé lors d’une conférence de presse le 4 mars 2016, que des discussions avec le partenaire ivoirien ont permis d’obtenir une garantie de fourniture d’un surplus de 50 MW pendant la période de pointe. A ses dires, la Côte d’Ivoire pourrait, en fonction de ses disponibilités, fournir jusqu’à 80 Mégawatts à la SONABEL. En plus des 50 MW, le DG de la Nationale de l’électricité a ajouté que 30 autres MW seront également livrés au Burkina, respectivement par le Ghana et le Togo, à la période considérée.


Eliane SOME
(some.ella@yahoo.fr)
Commentaires