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Observatoire national des faits religieux : pour une prévention des dérives confessionnelles
Publié le mercredi 6 avril 2016  |  Sidwaya




Les membres de l'Observatoire national des faits religieux (ONAFAR) ont débuté, le mardi 5 avril 2016 à Kombissiri, dans la province du Bazèga, la première session ordinaire de la structure afin de faire le bilan et envisager des perspectives de renfoncement des capacités de l'ONAFAR. Les travaux dureront trois jours

Observer et analyser les faits religieux afin de créer une symbiose entre les différentes confessions au Burkina Faso. Telle est la mission de l'Observatoire national des faits religieux (ONAFAR) créée en 2015 au "pays des Hommes intègres". Lors de l'ouverture de la première session ordinaire de la structure, le 5 avril 2016 à Kombissiri dans la province du Bazèga, les acteurs ont fait état des lieux de douze mois d'existence. Globalement le bilan a été jugé satisfaisant même si les responsables de l'ONAFAR souhaitent de la part du gouvernement burkinabè plus d'accompagnement financier et matériel pour la réalisation des missions à eux confiées. "Afin que l’ONAFAR ne soit pas une coquille vide, nous encourageons le gouvernement à mettre en œuvre les mesures annoncées à la création de l'observatoire dont celle de sa dynamisation. Cette dynamisation requiert que l’ONAFAR soit doté d’un budget de fonctionnement et bénéficie de l’appui nécessaire à la réalisation de ses missions", a déclaré le président de l'ONAFAR, l'abbé Jean-Baptiste Sanou. Il a tout de même salué la volonté du gouvernement qui a mis en place un instrument efficace au service de la promotion du dialogue interreligieux, de la tolérance et de la paix sociale au Burkina Faso. Selon lui, l'observatoire doit travailler à soutenir le Conseil supérieur de la communication (CSC) en matière de régulation des contenus médiatiques à caractère religieux. Il doit aussi, a-t-il ajouté, accompagner le ministère en charge des libertés religieuses dans le cadre du suivi de l’application de la règlementation sur les pratiques cultuelles. Mieux, il s'agit, du point de vue de l'abbé Sanou, de promouvoir, par l’information et la communication, le dialogue interreligieux, la tolérance et le respect des différences mais aussi de participer au renforcement des capacités des leaders religieux et des animateurs des médias confessionnels et laïcs. Au cours de la session prévue pour refermer ses portes le 7 avril 2016, le rapport annuel des activités sera amendé et adopté par l’assemblée. Un plan d'action sera défini pour l'année en cours. Le directeur-pays de l'ONG Diakonia, Luther Yaméogo, quant à lui, a réitéré la disponibilité de sa structure à continuer à soutenir financièrement les activités de l'observatoire car, selon lui, l'ONAFAR est le symbole et la preuve que le Burkina Faso veut promouvoir la laïcité et le bon vivre ensemble. "Malgré la montée de l'extrémisme violent et du radicalisme qui troublent le monde entier, le Burkina Faso est resté un havre de paix, de concorde et de démocratie", s'est réjoui M. Yaméogo dont l'ONG a financé la présente session. Pour le ministre en charge de la fonction publique, Clément Sawadogo, représentant le ministre d’Etat Simon Compaoré, président de la cérémonie, la mise en place de l'ONAFAR est une initiative qui dénote de l'esprit de clairvoyance et d'anticipation des autorités burkinabè. "Nous vivons dans un monde marqué par le risque constant d'une rupture entre les civilisations, voire les religions", a-t-il relevé. C'est pourquoi Clément Sawadogo a fait savoir aux acteurs que le gouvernement mettra tout en œuvre pour permettre à l'observatoire de jouer pleinement son rôle qui est d'analyser l'évolution des faits religieux afin de sensibiliser et d'éclairer les populations et les gouvernants.


Wanlé Gérard COULIBALY
gerard_coul@yahoo.fr
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