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Réseau routier dans la région de l’Est : une mesure d’urgence envisagée pour le pont de la Sirba
Publié le mercredi 6 avril 2016  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Eric Wendenmanegha Bougouma, ministère de l`Agriculture et des Aménagements hydrauliques




Le ministre des Infrastructures, Eric Wendmanegda Bougouma a effectué une visite de terrain dans la région de l’Est, le lundi 4 avril 2016. Ce, pour constater l’état du réseau routier de la région et l’évolution de certains chantiers. La Route nationale n°18 (RN18), l’axe Fada-Bogandé-Taparko, a retenu l’attention du ministre Bougouma entouré de son staff technique.

Le ministre des Infrastructures, Eric Wendmanegda Bougouma poursuit son périple dans les différentes régions du Burkina Faso pour constater l’état des routes afin de peaufiner au mieux son programme d’entretien et de réfection du réseau routier national. Dès les premières heures du lundi avril 2016, le ministre et son staff technique sont en route pour la région de l’Est. La délégation n’a pas eu besoin de marquer un arrêt sur l’axe Koupèla-Gounguin-Fada pour constater l’état défectueux de ce tronçon. Là, ce n’est pas la préoccupation majeure du ministre puisque, selon lui, les financements sont presque bouclés pour la réfection de cette voie. 10h05, de Fada-N’Gourma, l’équipe emprunte la route de Bogandé. Le cortège laisse derrière lui un nuage de poussière. Après deux heures de ‘’calvaire’’ (à cause des secousses), la délégation arrive sur le pont de la Sirba dans la commune de Piéla, à une trentaine de km de Bogandé. Le ministre constate l’état désastreux de cet ouvrage de franchissement. «Ce que nous venons de voir est désolant. En voulant trouver un remède à ce pont de la Sirba, l’on a d’une manière aggravé la situation. Nous allons apporter une solution technique d’urgence à cet ouvrage. Dans les jours à venir, il faudrait une intervention d’urgence pour permettre une circulation plus rassurante pour les populations dont je comprends la légitime colère. Nous allons consolider l’infrastructure existante en attendant une solution définitive, certainement la construction d’un autre ouvrage », soutient-il.
Mahamadi Kindo, l’un des organisateurs de la marche du 11 mars dernier à Bogandé pour exiger le bitumage de la RN18,l’axe Fada-Bogandé-Taparko, nous confie : «Le pont de la Sirba, c’est là qu’il y a eu 13 morts en 2009. La situation de ce pont est déplorable. D’ici un mois nous ne pourrons plus aller à Fada à cause de la pluie. Il faut dire que la Gnagna est délaissée et enclavée. Sincèrement nos routes ne sont pas praticables et les ouvrages de franchissement sont délabrés». Ce qui est urgent, demande-t-il au ministre, c’est de résoudre de façon générale le problème des ponts de la Sirba, Kongaï, Sorga, Manni et Dakiri, situés tous sur la RN18, avant la première goutte de pluie. «Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre n’a pas fait cas du bitumage de la RN18. C’est cela qui nous a révolté. Nous en avons marre des fausses promesses des politiciens», témoigne-t-il.
La mission marque ensuite un arrêt sur le pont Kongaï où les travaux sont en finition avant de faire une escale à Bogandé. Là, le porte-parole des Organisations de la société civile (OSC), Tilpéba Benoît Ouoba renchérit au cours de l’entretien entre le ministre Bougouma et la population : «Nous ne pouvons pas compter de décès suite aux évacuations sanitaires de Bogandé vers Fada, Dori ou Kaya à cause de l’état désastreux de la RN18. Nous n’avons même pas d’investisseurs qui s’intéressent à la zone à cause du manque de route. La défaillance de nos voies favorise également le travail de coupeurs de route. Il faut souligner aussi le manque d’entretien périodique de la nationale n°18».


La RN n°18 sera bitumée d’ici la fin du quinquennat…


Le ministre Bougouma rassure : «Une route comme celle-ci dont le dernier entretien périodique date de 1986, ce n’est pas normal». Pour lui, les raisons qui ont poussé la population de la Gnagna à marcher sont légitimes. Il y a douze provinces au Burkina Faso, ajoute-t-il, qui ne sont pas desservies de bitume, dont la province de la Gnagna. «Je vais vous rassurer sur une chose essentielle. Le président du Faso, Roch Marc Kaboré a un programme dans lequel il s’est engagé à ce qu’avant la fin de son mandat ces douze provinces soient desservies par du bitume. Le Premier ministre n’a pas oublié la RN18 dans sa déclaration. Seulement, il n’a pas cité toutes les provinces concernées par les projets de bitumage. Les projets qu’il a cités sont ceux pour lesquels les financements sont bouclés ou les études sont terminées». Carte à l’appui, le ministre a montré aux populations le projet de bitumage de l’axe Fada-Bogandé-Taparko où il est mentionné : «Etude de faisabilité technico-économique et environnementale d’avant-projet détaillée de construction et de bitumage de la nationale n°18». Ce projet, à son avis, sera rendu possible grâce au partenariat public-privé. D’ici la fin du quinquennat, cette voie sera bitumée, insiste M. Bougouma. Le programme national de bitumage, détaille-t-il, vise à bitumer en cinq ans 2850 km de route dans l’ensemble du pays.Après cette rencontre à Bogandé, la délégation se rend successivement sur les ponts de Sorga, Manni et Dakiri qui sont en chantier. A l’issue de sa tournée, le ministre a encouragé les entreprises commises à la tâche d’accélérer les travaux pour respecter les délais qui sont d’ailleurs supplémentaires. Le directeur technique de l’entreprise Sol confort et décor, Paul-Marie Sawadogo relève tout de même des difficultés : «Sur la nationale n°18, nous avons vingt et un ouvrages à réaliser, dix-huit ordinaires et quatre grands ouvrages. Nous sommes sur les trois derniers grands ouvrages. Nos difficultés se résument à des suspensions des travaux pendant l’hivernage, l’insuffisance technique des dossiers de base qui nous a amené à faire des études complémentaires engendrant des avenants et des problèmes financiers parce que la conjoncture nationale a trainé les décomptes», mentionne-t-il.


Kowoma Marc DOH
dohmarc26@yahoo.fr
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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