La 18è édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) a refermé ses portes le samedi 2 avril 2016 au cours d’une cérémonie qui a enregistré la présence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré après avoir rallié Bobo-Niamey (pour assister à l’investiture du président Mahamoudou Issoufou) -Bobo. Etait également présent, le ministre ivoirien de la Culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandama. Cette cérémonie a été marquée par la remise symbolique de prix et a pris fin avec le discours – prononcé sous des applaudissements nourris – du ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry qui a annoncé de belles perspectives pour les acteurs culturels du pays des Hommes intègres.
La tenue de cette édition qui a ainsi pris fin, n’était pas évidente. Et ce, aux regards de multiples contingences liées au contexte socio-politique de notre pays. C’est du moins ce qu’a relevé le ministre Barry dans une salle pleine comme un œuf. Pour lui, c’est tout le peuple burkinabé qui doit être fier de l’organisation réussie de cette édition qui est, peut-on dire, celle du renouveau démocratique du Burkina Faso. Un Burkina qui vient de sortir honorablement d’une Transition politique hantée par moult incidences compromettantes.
Environ 1 152 artistes qui se sont approprié cette 18e édition de la SNC en exprimant leur art. Certains d’eux ont été consacrés lauréats. Ces derniers, « ne seront plus laissés à eux-mêmes« , a promis le ministre en charge de la culture, Tahirou Barry. Ils seront – dans leur élan pour l’excellence – accompagnés, encadrés, suivis, et encouragés à participer à des compétitions culturelles à l’échelle internationale.
Les autres compétiteurs, le ministre Barry leur a lancé l’invite à comprendre que c’est sur le chemin des échecs que se construit l’avenir. Mieux, le ministre Barry a appelé au maintien de la réflexion pour davantage renforcer la dynamique de rayonnement et de perpétuation de la culture burkinabè, et pour donner des gages sûrs de pérennité à la SNC. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la participation massive de jeunes acteurs à cette manifestation augure de lendemains nantis de relève.
En plus des acteurs culturels, de nombreux exposants ont pris part à la 18è édition de la SNC. Ils sont venus de l’intérieur du pays, mais aussi de pays de la sous-région en l’occurrence le Mali, la Côte-d’Ivoire, du Sénégal, de la Guinée Conakry. Ce sont eux qui ont enrichi et vaillamment animé la foire de la culture. A ceux d’entre eux qui ont été victimes de l’incendie survenu au petit matin du jeudi 31 mars 2016, le ministre Tahirou Barry a tenu à leur exprimer de vive voix la compassion du gouvernement burkinabè. Qu’à cela ne tienne, le satisfécit général s’est laissé lire sur le visage des participants à cette 18è édition de la SNC.
La 19è édition de la SNC se déroulera du 24 au 31 mars 2018
En la tenue régulière de la SNC, le ministre Barry dit voir la riposte éloquente aux influences culturelles étrangères « contraires à nos valeurs« . Déjà, la date de la prochaine édition – la 19è – de cette biennale est connue. Elle couvrira la période allant du 24 au 31 mars 2018.
En attendant, de nombreux artistes retournent avec des prix pour avoir été consacrés lauréats. En effet, des artistes ont été primés dans les catégories « arts du spectacle« , « sport traditionnel (lutte, tir à l’arc) », « arts culinaires », « arts plastiques », « littérature ». C’est ainsi que des mains du ministre de la Culture, Ouédraogo Wend-la-sida Samuel, un prix d’une valeur monétaire de 500 000 FCFA. Il a présenté une œuvre sur la parenté à plaisanterie entre les Bobo et Peul. En effet, non seulement la parenté à plaisanterie constitue le socle de la cohésion sociale dans notre pays, mais aussi l’œuvre cadre parfaitement avec le thème « Culture et cohésion sociale » de cette 18è édition de la SNC.
Signalons que cette cérémonie de clôture a été précédée – dans la matinée – par une autre qui a été consacrée à l’élévation au rang de chevalier de l’ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication de 20 acteurs œuvrant pour la promotion de la culture. Au cours de la même cérémonie, d’autres agents récemment admis à la retraite après de bons et loyaux services rendus au sein du ministère en charge de la Culture, ont été gratifiés.