Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a émis dimanche des inquiétudes sur la santé financière de l’Etat, appelant le ministère en charge des finances à mener des réflexions sur la fiscalité générale du pays.
"Le Trésor public était toujours en difficulté", a confié M. Kaboré à la presse, dimanche à Bobo-Dioulasso (Ouest), à l’occasion de ses 100 jours de pouvoir, ajoutant que "nous considérons que l’argent est un véritable problème au Burkina Faso".
C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le ministère des Finances "s’est engagée à mener très bientôt une réflexion sur la fiscalité générale au Burkina Faso pour que nous voyions dans quelle mesure nous allions améliorer nos fonds propres".
Il a souligné : "Nous devons travailler à une meilleure autonomisation de notre économie et à une meilleure performance en termes d’investissement et de renforcement des secteurs structurants qui permettent de développer l’économie en moyen et long terme."
"Nous devons compter sur nous-mêmes avant de compter sur les autres parce que si finalement nous ne faisons que compter sur les autres, c’est comme on dit que si vous dormez sur la natte du voisin, vous dormez par terre", a-t-il dit.
M. Kaboré a été élu dès le premier tour de la présidentielle du 29 novembre 2015 avec 53,63% des suffrages.
Ce scrutin a mis fin à treize mois de transition politique suite à l’insurrection populaire d’octobre 2014.
M. Kaboré a confié que depuis sa prise de fonction en janvier, son gouvernement "travaille sans salaire", réaffirmant son engagement à réduire le train de vie de l’Etat.
Mercredi dernier, lui et son Premier ministre ont décidé de plafonner leurs crédits de communication à 400.000 F CFA par mois, afin de réduire le train de vie de l’Etat.
Cette mesure concerne également certains ministres, notamment ceux chargés de la Défense, de la Sécurité et des Affaires étrangères.
Les présidents d’institution et d’autres personnalités ayant rang de ministre verront aussi leurs crédits de communication plafonnés à 200.000 F CFA.
Le gouvernement a, en outre, annoncé des mesures d’économie des dépenses de consommation d’eau, d’électricité et de téléphone des administrations publiques. Fi