L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) tient sa 29e Conférence régionale pour l’Afrique du 4 au 8 avril 2016 à Abidjan. En prélude à la session des ministres africains en charge de l’agriculture, prévue les 07 et 08 avril 2016, la rencontre des hauts fonctionnaires s’est ouverte dans la matinée du lundi 04 avril, sous la présidence des ministres ivoiriens des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, et de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly.
Placée sous le thème : « La transformation des systèmes agroalimentaires africains pour une croissance inclusive et une prospérité partagée », la 29e conférence régionale de la FAO pour l’Afrique s’est ouverte ce lundi 04 avril 2016 à Abidjan par la session des hauts fonctionnaires.
La conférence régionale de la FAO pour l’Afrique est une rencontre de haut niveau dont les participants devront identifier les problèmes et les besoins prioritaires du continent en matière agricole pour leur intégration dans le programme biennal de l’organisation onusienne chargée de l’alimentation et de l’agriculture.
Souhaitant la bienvenue aux participants de la 29e conférence régionale de la FAO pour l’Afrique, le maire de la commune de Cocody, Mathias Akan N’Gouan, s’est dit « honoré de ce que la rencontre de la FAO se tienne sur son ressort territorial ». M. N’Gouan a aussi souligné l’importance de la rencontre d’Abidjan axée, entre autres, sur le développement intégré de l’agriculture et la sécurité alimentaire. Et de paraphraser « le fondateur de la Côte d’Ivoire moderne », Félix Houphouët-Boigny pour qui « un homme qui a faim n’est pas un homme libre ».
Le représentant régional pour l’Afrique de la FAO, Bukar Tijani, a remercié le gouvernement ivoirien pour l’organisation réussie de la rencontre. M. Tijani a indiqué que la 29e conférence abordera les questions liées à la sécurité alimentaire et aux bonnes pratiques en matière agricole. Pour lui, il s’agit de poursuivre la réflexion pour l’élimination de la faim d’ici à 2025, selon la vision des leaders africains, exprimée au Sommet de l’Union africaine tenue à Malabo en 2014.
Procédant, au nom du gouvernement ivoirien, à l’ouverture officielle de la 29e Conférence de la FAO pour l’Afrique, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, a dit la nécessité pour les Etats africains d’œuvrer à la transformation des milieux ruraux afin de créer de la richesse et des emplois au profit des femmes et des jeunes. Il a relevé l’intensité de la production agricole de son pays tendant à la sécurité alimentaire: 18 000 tonnes de fèves de cacao et 70 000 tonnes d’anacarde, etc. Toutefois, à entendre le ministre Adjoumani, la Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays du continent, peine à transformer la totalité de sa production en produits finis et semi-finis. Le pays transforme seulement 30% de sa récolte.
Et Kobenan Kouassi Adjoumani d’inviter les experts réunis à Abidjan à réfléchir au renforcement des chaînes de valeurs, à la réduction des pertes post-récoltes, à l’amélioration des revenus des producteurs et au développement de l’agro-industrie et de l’agrobusiness. « Nous avons foi en notre capacité à proposer des programmes de transformation », a soutenu le ministre ivoirien des Ressources animales.
Il a également exprimé l’intérêt pour la Conférence de se pencher sur les questions climatiques, notamment en analysant l’impact de l’agriculture sur l’Afrique et en formulant des propositions d’atténuation de l’effet de l’activité agricole sur la terre. « La préservation de notre planète au profit des générations futures constitue un enjeu contemporain majeur », a-t-il ajouté. En clair, le représentant du gouvernement ivoirien a engagé les hauts fonctionnaires à entamer la réflexion en vue d’une contribution efficace de la FAO à la conférence des Parties (COP22) sur les changements climatiques, prévue en novembre 2016 au Maroc.
Traitant du financement de l’agriculture, le ministre Adjoumani a rappelé les directives de la rencontre de Maputo tenue en 2003 selon lesquelles les Etats africains devraient réserver 10% de leur budget annuel au secteur agricole. Mais que de faiblesses dans la poursuite de cet objectif ! Pour le ministre ivoirien, outre le soutien de la communauté financière internationale, les partenariats public-privé (PPP) pourraient se présenter comme une alternative en matière de financement de l’agriculture.
Les PPP, les tendances et les enjeux de l’alimentation et de l’agriculture pour une action régionale et nationale dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), les informations sur le comité de sécurité alimentaire mondiale, le programme de travail pluriannuel de la FAO pour l’Afrique sont autant de sujets abordés par les experts. Ceux-ci préparent la conférence des ministres de l’Agriculture de l’Afrique. A cette tribune, le Burkina Faso est représenté par les ministres Jacob Ouédraogo de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, de Nestor Bassière Batio de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique et de Sommanogo Koutou des Ressources animales et halieutiques. La délégation burkinabè compte en son sein des experts du développement rural. Le chef de la délégation, Jacob Ouédraogo, va partager l’expérience du Burkina Faso sur le Programme national du secteur rural (PNSR) et les partenariats public-privé (PPP) dans le domaine agricole.
Ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques/Direction de la communication et de la presse ministérielle