Le niveau de transformation des produits agricoles sur le continent africain est "encore bas" pour entraîner une plus-value et une croissance économique "inclusive", a dit lundi à Abidjan le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Adjoumani, à l’occasion de la 29e conférence régionale de la FAO.
Le niveau de transformation des matières premières en Afrique est "encore bas, c’est pourquoi nous avons besoin d’améliorer la transformation agricole" afin de renforcer la chaîne de valeur, a affirmé M. Adjoumani, face aux experts de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques qui procédait à l’ouverture des travaux des experts, a appelé à "la transformation du milieu rural tout en assurant des financements appropriés".
L’Afrique a besoin de transformer son économie à travers un système de transformation des produits agricoles, a soutenu M. Adjoumani, pour qui cela devrait permettre de gérer les pertes post-récoltes.
Il a relevé qu’en Côte d’Ivoire, un Programme national de développement (PND) a été mis en place, incluant des stratégies pour accroître la transformation agricole, à travers un partenariat public-privé.
La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, transforme 30% de ses fèves et moins de 5% des autres produits agricoles tels l’anacarde, la mangue. Le pays envisage transformer 50% de sa production de cacao en 2020.
Pour favoriser la sécurité alimentaire en Afrique, les dirigeants du continent ont approuvé en 2003 à Maputo (Mozambique), un protocole visant à accorder 10% du budget de l’Etat au secteur agricole.
La 29e conférence de la FAO, qui se tient du 4 au 8 avril, vise à améliorer l’offre alimentaire en Afrique a pour thème : "La transformation des systèmes agroalimentaires africaines pour une croissance inclusive et une prospérité partagée".
PAL