Conformément à la décision prise lors des échanges le 30 juin 2013 à la Bourse du travail, les conducteurs de taxi à Bobo-Dioulasso ont marqué un arrêt de travail hier lundi 1er juillet 2013.
La place Tiéfo Amoro est le quartier général retenu par les taximen. Des les premières heures de la journée, quelques taximen ont pris d’assaut l’espace vide de la gare ferroviaire. De façon spontanée, le nombre de taxis sur les lieux s’augmentait. Les conducteurs qui n’ont pas voulu se joindre au groupe de façon volontaire, ont été contraints par les autres membres plus déterminés sur place. Ainsi, au fur et à mesure que le soleil montait, le nombre de taxis se multipliait. Si à la rencontre, Moussa Bamba, SG du syndicat des taximen avait souhaité une démarche classique, qui prévoyait une correspondance pour avertir l’autorité, la majorité a souhaité une réaction immédiate. " Nous ne sommes plus prêts à attendre un syndicat qui ne fait rien pour résoudre notre problème.
Nous savons que notre lutte est une décision d’endurance. C’est pourquoi, nous allons serrer nos ceintures jusqu’à ce qu’il y ait une délégation des autorités à qui nous allons transmettre notre doléance. Si la délégation n’est pas forte, nous n’allons pas parler. Soit le gouverneur délègue son SG accompagné des autres responsables de la cité, soit le gouverneur nous rencontre lui-même. Autrement dit, nous resterons ici jusqu’à satisfaction. En rappel, les taximen manifestent contre les tricycles qui, malgré le décret présidentiel qui interdit le transport des passagers, s’entêtent à le faire. Débuté ce lundi 1er juillet 2013, l’arrêt de travail des taximen pourrait durer 72 heures, sinon plus tant qu’ils n’y aura pas une démarche pour les calmer et satisfaire leur doléance.