La semaine nationale de la Culture (SNC) a innové depuis quelques années en mettent en place un « village » dit des communautés. C’est un espace où toutes les diversités communautaires burkinabè mais aussi celles de plusieurs pays se retrouvent chacune avec son identité. Le lieu où la parenté à plaisanterie entre ethnie est sans limite.
A l’entrée du village des communautés, au premier stand, une personne du troisième âge, à la barbe blanchie est assise sur une chaise, son bonnet sur la tête avec de grosses lunettes claires. Il joue à un instrument de musique du nom de « Lologa ». Il se sert de de sa bouche et de ses mains, ce qui donne un son « nauséabonde ».
D’un regard « villageois » le crépitement des flashs de notre appareil photo l’interrompu.
Ce vieux, c’est un « petit » Samo et qui se nomme Issa DRABO. « Rassurez-vous maître » me dis-je, « ce ne sont pas les flashs de l’appareil photo qui m’ont interrompu mais je l’ai fait pour respecter mon maître Moaga que vous êtes. » Pour jouer bien son rôle d’esclave, DRABO est également le gardien du stand moaga qui côtoie le sien.
Ainsi dans ce village communautaire, Yadsé, Bissa et Gourousni sont côte-à-côte, peulhs et Bobo, entre autres.
Sous l’un des stands, une vieille écrase du mil sur une meule.
C’est une Bobo mandaré. « Nos enfants ne connaissent plus ça » dit-elle, c’est une occasion pour nous de leur apprendre et de les expliquer. »
A ce village on trouve également toutes les communautés étrangères africaines vivant à Bobo-Dioulasso. Chez les Béninois, en plus des mets locaux, des produits de la médecine traditionnelle sont exposés.
Il en est de même pour les Tchadiens, les Ivoiriens, Burundais et autres Ghanéens et Maliens.
Y Alain Didier COMPAORE