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Education nationale : l’association "IQRA" offre une seconde chance aux enfants dans la rue
Publié le lundi 4 avril 2016  |  Sidwaya
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Jean Martin Coulibaly, ministre de l`Education nationale et de l`Alphabétisation




L’association «IQRA», sous la présidence du ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Jean Martin Coulibaly, a lancé les Projets «seconde chance» et Projet d’appui pédagogiques aux foyers coraniques (PAPEFCO). C’était le mardi 29 mars 2016 à Dédougou en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Tulinabo S. Mushingi, et du premier secrétaire de l’ambassade de la république d’Allemagne.

Donner une seconde chance aux enfants qui n’ont pas eu le privilège d’aller à l’école, c’est tout le rêve de l’association «IQRA» (lire en langue arabe) à travers le Projet «seconde chance» et le Projet d’appui pédagogique aux foyers coraniques (PAPEFCO). Le lancement desdits programmes est intervenu le mardi 29 mars 2016 à Dédougou. Le Projet «seconde chance» intervient dans les régions du Centre-Nord et de la Boucle du Mouhoun. Quant au PAPEFCO, il intervient dans le Sahel. Selon Awa Guira/ Bissiri, coordonnatrice de l’associative «IQRA», initiatrice de ces deux projets, plus 140 000 enfants en âge d’aller à l’école au Burkina Faso sont exclus du système éducatif formel. Ces enfants, s’ils ne sont pas dans la rue, au pire des cas, ils se retrouvent au meilleur des cas dans les foyers coraniques, a-t-elle dit. Au pays des «Hommes intègres», on comptait en 2013 plus de sept cents foyers coraniques, à en croire la coordonnatrice de l’association «IQRA». Soucieuse de l’épanouissement et du développement de ces laissés-pour compte, l’association «IQRA» entend, par ces deux projets, en plus de l’alphabétisation, appuyer les foyers coraniques en manuel de l’élève et de guide de maître, assurer la formation pédagogique et administrative, et l’insertion socio-économique des jeunes de Dédougou et de Kaya, et des voyages d’études. Ainsi, elle ambitionne «contribuer à l’éducation des enfants hors du système formel du Burkina par la lecture, une lecture fonctionnelle qui libère et qui pousse vers le développement», dixit Awa Guira/ Bissiri. Une contribution qui vient donner une réponse à la préoccupation de l’Etat qui est «celle de ne laisser aucun enfant sans instruction, sans éducation de qualité», a indiqué le ministre en charge de l’éducation nationale, Jean Martin Coulibaly. Saluant l’initiative de l’association «IQRA», Jean Martin Coulibaly, a indiqué la détermination de son département à œuvrer pour une réforme de l’école coranique «qui n’a pas su évoluer au rythme des mutations sociétales et répondre aux exigences du développement dans le sens le plus moderne du terme». Dans cette œuvre humanitaire, l’association «IQRA» a bénéficié du soutien financier des Etats-Unis pour la première phase d’une durée de deux ans du Projet «seconde chance», et de l’ONG internationale allemande «EIRENE» pour le PAPEFCO. Un soutien que l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Tulinabo S. Mushingi, justifie en ces termes : «Les Etats-Unis ont accepté accompagner l’association IQRA afin de donner une seconde chance aux enfants qui n’ont pas bénéficié du système formel de l’éducation. Ces enfants, s’ils sont bien éduqués, pourront participer, eux aussi, au développement du Burkina Faso, et partant du monde entier». Après la cérémonie de lancement des projets, les officiels se sont rendus dans un atelier mécanique où l’association a placé certains enfants vulnérables afin de leur offrir une autre vie, et dans un foyer coranique de Dédougou pour constater de visu les conditions de vie de ces enfants.

Kamélé FAYAMA
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