Une signature de convention d’achat de l’huile de balanitès entre l’association Belwet et l’entreprise Ephyla a eu lieu, le vendredi 1er avril 2016, à Ouagadougou.
Les nouvelles sont bonnes pour l’association Belwet. Spécialisée dans la collecte, la transformation et la promotion de l’huile de balanitès, elle vient de décrocher un contrat pour l’achat de son «précieux» sésame. En effet, l’entreprise française Ephyla internationale s’est engagée à lui acheter 50 tonnes d’huile produites dans son industrie sise dans l’arrondissement n°4 de la capitale burkinabè. La signature officielle du contrat d’achat a eu lieu, le vendredi 1er avril 2016, à Ouagadougou. «Je suis fier et content pour la confiance placée en cette filière balanitès. Voilà aujourd’hui, nous avons signé un contrat d’achat de 50 tonnes d’huile avec notre partenaire Ephyla qui est basé en France, USA et au Canada », s’est réjoui le président de l’association Belwet, le Larlé Naaba Tigré. Par cet accord, Belwet s’engage à satisfaire la demande de son partenaire d’ici à 2017. Cela va nécessiter la collecte de 1 350 tonnes de graines de balanitès. Pour ce faire, le Larlé Naaba a dit compter sur la population des milieux ruraux et urbains. Car, cette convention, outre Belwet, elle procurera des revenus à des milliers de femmes, jeunes et aux paysans qui font la collecte de cette « manne naturelle». « Je peux vous assurer que nous pouvons produire au-delà des 50 tonnes d’huile dans l’intérêt de Belwet, des populations qui font la collecte pour les revendre et celui de notre partenaire », a affirmé le président de l’association Belwet. Selon le président directeur général de Ephyla, Vincent Bourgeteau, cette signature est la concrétisation de sept ans de collaboration dans la promotion internationale de l’huile de balanitès. Pour lui, l’huile des usines Belwet est reconnue pour ses vertus biologiques et sa qualité. «La qualité va depuis la collecte, la transformation…Avoir de l’huile dépourvue de toute teneur en eau, c’est la garantie d’avoir une huile de bonne qualité au pressage. Nous sommes fiers que cela se fasse à Ouagadougou», a soutenu M. Bourgeteau. Il a précisé que ce partenariat est «forcément» gagnant-gagnant pour la population et Ephyla.
A l’issue de ce premier contrat, Vincent Bourgeteau a souhaité qu’ils puissent développer la promotion, la commercialisation tout en augmentant le volume de la production pour arriver au raffinage. Collecteur des graines de balanitès, l’émir de Djibo s’est réjoui du nouvel élan de la filière balanitès. « Au départ, beaucoup ne croyait pas au projet balanitès. Les efforts continus de Larlé Naaba pour la promotion de la filière a abouti aujourd’hui à un contrat. Si nous travaillons beaucoup, le projet pourrait aller de l’avant. Chacun y trouvera pour son compte», a affirmé l’émir de Djibo. En tant que collecteur, a-t-il dit, son rôle sera d’informer sa communauté au niveau des villages, écoles…pour l’atteinte des objectifs de l’association Belwet. Le Larlé Naaba a invité les populations des villes et campagnes à se lancer dans la collecte des graines de balanitès. « Nous avons intérêt à préserver cette plante qui donne des revenus sûrs et pérennes et qui préserve notre environnement », a précisé le Larlé Naaba.
Selon les techniciens de Belwet, l’huile de balanitès, de couleur jaune et transparente, ne possède ni odeur, ni saveur. Elle a une faible viscosité du fait de sa composition (30% d’acides gras saturés, 70% d’acides gras insaturés : oléique et linoléique).
Ce qui lui confère des propriétés hydratantes et nourrissantes. riche en vitamine E, en cosmétique, elle protège contre les rides et convient aux peaux en quête de restauration, de mélanine et rajeunit les tissus dermiques…
Abdel Aziz NABALOUM