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Lutte contre les mutilations génitales féminines : le mérite du collectif Djiguiya reconnu de tous à Tin
Publié le mardi 2 juillet 2013   |  L’Express du Faso


Fatoumata
© L’Express du Faso par DR
Fatoumata Coulibaly, présidente du collectif Djiguiya


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Le samedi 29 juin 2013, le collectif Djiguiya a invité les plus hautes autorités de la région à Tin. La lutte contre les mutilations génitales féminines était à l’ordre du jour.

Les habitants du village de Tin et ceux des villages environnants, n’oublieront pas de si tôt, la date du 29 juin 2013 et pour cause ! En effet, c’est ce jour que les plus hautes autorités de la région des Hauts-Bassins et des invités de marque se sont joints aux braves femmes du collectif Djiguiya pour une fois de plus réaffirmer l’engagement du collectif à éradiquer l’excision. Quand le collectif Djiguiya s’intéressait à la localité de Tin, dans les années 96, la pratique de l’excision y était très développée. Grâce aux actions de sensibilisation basées sur les méfaits des mutilations génitales féminines, la pratique a disparu. A la cérémonie du 29 juin 2013, des ex-exciseuses, ont officiellement jeté leur matériel. Et des personnes ressources du village de Tin ont confirmé la cessation de l’excision dans la localité. Selon Fatoumata Coulibaly, présidente du collectif Djiguiya, section de Tin, la pratique ne se fait plus dans ledit village. « Celles qui se cachaient pour le faire, ont toutes compris aujourd’hui. Les complications vécues par les femmes excisées lors des accouchements et autres inconvénients ont fini par convaincre les clandestines. De nos jours, les mutilations génitales ne se pratiquent plus à Tin », a confirmé Fatoumata Coulibaly. Les propos de cette dame ont été confirmés par l’infirmier chef de poste du CSPS de Tin. En effet, selon ce dernier, au cours des dix ans de service qu’il a passés au CSPS de Tin, la pratique est inexistante dans la localité. Les jeunes femmes qui fréquentent le CSPS ne sont pas victimes de mutilation génitales. Ces témoignages prouvent que le combat du collectif Djiguiya a porté fruit dans ce village. Pour la présidente du collectif, Fanta Sogoré/Traoré, présidente du collectif Djiguiya, la lutte contre la pratique de l’excision est un combat qui est gagné dans le village de Tin. C’est pourquoi, elle est satisfaite surtout que le mérite de son collectif est reconnu par les plus hautes autorités de la région. Alfred Sanou, président du Conseil régional des Hauts-Bassins et parrain de la cérémonie de Tin, a publiquement reconnu les efforts du collectif Djiguiya dans la lutte contre la pratique de l’excision dans la région. « L’engagement du collectif dans la lutte contre la pratique de l’excision dans la région, nous a beaucoup aidé pour que le phénomène puisse diminuer et même disparaître dans certaines localités comme le village de Tin », a reconnu le parrain. La présence effective du gouverneur Nébilma Joseph Bakouan au lieu de la cérémonie et du parrain ainsi que le co-parrain, El hadj Djianguinaba Barro est une preuve palpable du mérite du collectif Djiguiya. Profitant de l’occasion, le collectif a remis des vivres d’une valeur de 7 millions de francs CFA aux familles nécessiteuses de Tin. Une plantation d’arbres par les autorités a mis fin à la cérémonie.

Souro DAO

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