Ouagadougou - L’Association Vision Commune (AVC), a organisé la première édition du week-end de la parenté à plaisanterie entre les « Yaana » et les « Zaocé », dénommé « Weekyazo », du 02 au 03 avril 2016 à Ouagadougou.
Promouvoir la cohésion sociale et la paix, dans un pays plurilingue comme le Burkina Faso qui compte une soixantaine de formations sociales par le biais de la pratique des alliances à plaisanterie entre les ethnies, notamment entre les « Yaana » et les « Zaocé », tel a été l’objectif recherché par l’Association Vision Commune (AVC), à travers une manifestation tenue les 02 et 03 avril 2016 à Ouagadougou.
Créée il y’a de cela une dizaine d’années, l’AVC qui organisent régulièrement des activités de sensibilisation dans les domaines de la lutte contre le Sida, la promotion de l’entraide entre la jeunesse de Ouagadougou, notamment celle de l’arrondissement 11 (ex-secteur 30), a jugé nécessaire cette année de se pencher pour la première fois sur la contribution de la parenté à la plaisanterie pour un Burkina de paix au regard du contexte national marqué de plus en plus par la montée de l’intolérance.
Au programme de cette manifestation culturelle qui a regroupé Yaana et Zaocé, ainsi que d’autres formations sociales sœurs et amies, on noter entre autres, des prestations d’artistes, des mets traditionnels et des jeux de société.
Au regard de la mobilisation constaté durant les deux jours de la manifestation, les organisateurs disent avoir atteint leur objectif et compte sur les bonnes volontés pour la perpétuer.
« Vu l’engouement des populations, nous sommes déjà satisfaits. Nous avons voulu comprendre cette tradition qui constitue le ciment de notre société », a expliqué Bénéwendé Eric Pahima, président de l’Association Vision Commune (AVC).
Cependant M. Pahima et les camarades disent avoir été confronté à d’énormes difficultés dans le cadre de l’organisation de cette manifestation. « Nous, nous sommes jetés à l’eau et il fallait y croire. C’est une activité qui demande des moyens. Et nous nous sommes adossés à des personnes de bonnes volontés. Nous n’avons pas pu couvrir le budget prévu mais nous avons fait avec les moyens de bord », a-t-il confié.
En dépit de la diversité d'ethnies et de cultures, au Burkina Faso, règne un esprit de tolérance au sein des populations qui cohabitent paisiblement. Plusieurs observateurs, y voient le rôle de la parenté à plaisanterie comme ciment entre les formations sociales de ce pays.
Agence d’Information du Burkina