Les artistes sont satisfaits de la qualité de la restauration à la 18e Semaine nationale de la Culture (SNC). Même s’il est difficile de concilier les habitudes alimentaires des uns et des autres, les responsables en charge du volet restauration sont aussi d’avis avec les artistes sur la qualité et la quantité des repas servis aux 1500 artistes repartis sur 13 sites d’hébergement.
S’il y a un domaine non négligeable à la Semaine nationale de la Culture, c’est bel et bien la restauration des 1500 artistes venus pour les prestations. Conscient de l’enjeu, Mme Aline KARAMA la responsable de la commission restauration a mis les petits plats dans les grands en procédant par appel d’offre au recrutement d’une vingtaine de restauratrices, soit au moins deux dans chacune des 13 sites d’hébergement des artistes.
Et pour cela, il fallait être à même d’assurer la restauration de 3 jours avant que les contrats et autres modalités ne soient signés pour qu’elles puissent rentrer dans leurs fonds.
Agnès SAWADOGO s’occupe de la restauration de 56 artistes à l’école Accart-ville de Bobo. Pour elle, trois repas sont servis aux artistes, le petit déjeuner se compose de café au lait ou du thé au choix accompagné de pain. Le déjeuner et le diner c’est soit du tôt à la sauce de feuille, du riz au gras ou à la sauce. « Le tôt à la sauce feuille est le plat préféré par les artistes à notre niveau », nous dit-elle.
Plus loin à l’école Cheick Anta DIOP, c’est le même constat. Plusieurs restauratrices s’activent pour le déjeuner de plus de deux cent artistes et le meni de jour c’est du riz gras.
« On peut tout reprocher à la SNC mais côté restauration, on ne peut pas gâter leur nom », nous confie Fisseni FARMA, un artiste venu de Gaoua après avoir été servi du riz gras. Les artistes sont presque unanimes à ce sujet. Et ce n’est pas le ministre de la Culture Tahirou BARRY qui nous dira le contraire. Lui aussi apprécie positivement la qualité de la restauration.
Samos exigent du tôt au petit déjeuner !
Néanmoins des soucis d’ordre mineur existent mais qui n’entament en rien le service de restauration. « Je pense que du côté de la restauration il n’y a pas de problèmes et tout le monde mange bien », a laissé entendre Mme KARAMA, la présidente de cette commission.
Au départ, explique-t-elle, des délégations de pays voisins ne voulaient pas du tô, et beaucoup d’artistes ont refusé l’igname et le spaghetti. « Paradoxalement » poursuit-elle, « les Samos demandent du tô au petit déjeuner et nous sommes tenus de respecter leur besoin alimentaire.
Même si on ne peut pas assurer les habitudes alimentaires de tout un chacun, mais on fait de notre mieux pour les satisfaire. » A ces difficultés mineures s’ajoute le problème de surplus de délégations qu’on rencontre souvent. Mais pour la présidente de la commission, s’il y a à manger pour dix, il y en a pour vingt.
Y. Alain Didier COMPAORE