Ouagadougou, Le Burkina Faso, l’un des plus grands pays d’exploitation d’or en Afrique, a procédé à l’annulation de 356 permis de recherche dans le secteur minier, rapporte une note du service d’information du gouvernement.
A la date du 31 janvier 2016, la situation des autorisations et des titres miniers fait état de 731 permis de recherche dont 316 expirés et 40 permis renoncés, précise la même source.
Le ministre en charge des Mines, Alpha Oumar Dissa, avait annoncé mercredi soir la volonté de son département à assainir le cadastre minier.
Le ministre en charge des Mines a souligné que dans la dynamique de la modernisation du cadastre, il est important d’avoir un cadastre assaini au départ, afin de posséder des permis valides localisables sur la carte géologique du Burkina Faso.
Cette méthode a pour finalité, a-t-il poursuivi, de permettre aux investisseurs étrangers qui ne sont pas sur place au Burkina Faso d'être en mesure de savoir, à partir des coordonnées géographiques, pour quel site on peut déposer une demande de permis d’exploration, ou une demande de permis d’exploitation.
"L’Institut Fraser" a classé le Burkina Faso, deuxième pays d’exploitation minière d’Afrique, après le Maroc et 29ème sur le plan mondial.
Les nouvelles autorités du Burkina Faso entendent faire de l’exploitation des ressources minières un des piliers de la relance économique par la création d’emplois et de richesse.
Selon un rapport de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Burkina Faso (ITIE-BF), le gouvernement burkinabè a reçu en 2013 des 29 sociétés minières, au total, 197.320.374.640 FCFA au titre des impôts et taxes.
Depuis 2009, l’or a détrôné le coton qui était depuis 1960, le premier produit d’exportation du Burkina Faso, pays sahélien d’Afrique de l’Ouest de près de 19 millions d’habitants.
Selon les estimations officielles, les ressources aurifères participent pour plus de 12% dans la formation du Produit intérieur brut (PIB) du Burkina Faso.
En fin juin 2015, sous le régime de la transition, les députés ont adopté un nouveau Code minier pour que les populations bénéficient davantage des retombées, l’ancien code étant jugé très favorable aux investisseurs par la société civile.
Cette nouvelle loi oblige notamment les industries minières à accorder "1% de leurs chiffres d’affaires mensuels hors-taxes ou de la valeur des produits extraits au cours du mois" à un fonds destiné aux populations riveraines des sites miniers.
Agence d’Information du Burkina