Les ministres des mines guinéen et burkinabé ont annoncé, séparément, vouloir reprendre les permis d’exploitation ou d’exploration minière inutilisés, pour une revente aux enchères à d’autres entreprises. Ces décisions ont pour but de nettoyer les registres fonciers obsolètes des deux pays mais interviennent également dans une lutte des pays africains pour attirer les investissements en raison de la crise mondiale des prix des matières premières.
En Guinée, le ministre des mines, Abdoulaye Magassouba a déclaré que 142 des 2 500 permis couvrant le bauxite, l’or, le diamant et l’uranium ont été annulés. Ils comprennent des blocs de bauxite abandonnés par le mineur BHP à Boffa dans l’ouest du pays.
« Ceci est un processus normal quand on voit que les titulaires ne les mettent pas en œuvre après un temps défini par la loi. Cela permet aussi de céder la place à d'autres entreprises», a déclaré Abdoulaye Magassouba.
Au Burkina-Faso, le ministère des mines a publié une liste de 356 permis, disponibles en location, dont certaines datent d’années antérieures. « Pour être en mesure de mettre à jour le registre, il est d’abord important de le rendre propre avec des permis d’exploration et d'exploitation valides », a déclaré le ministre des mines et de l’énergie, Alpha Omar Dissa.
La Guinée est le plus grand producteur de bauxite en Afrique alors que le Burkina-Faso est plus actif dans la production de l’or.
Louis-Nino Kansoun