Ce juriste prend les rênes de la principale société cotonnière à un moment décisif pour la filière qui doit négocier des compensations financières avec la firme américaine Monsanto.
Au Burkina, gros producteur mondial de l’or blanc (avec 722 000 tonnes attendues au terme de la campagne 2015-2016), le poste de directeur général de la Société des fibres textiles est sensible. La société représente plus de 80 % de la production. Car le coton, deuxième produit d’exportation derrière l’or, pèse pour 4 % dans la formation du produit intérieur brut et fait vivre pas moins de 3,5 millions de paysans.
Le gouvernement a donc choisi de nommer le 23 mars un fin connaisseur de la filière cotonnière pour prendre les commandes de la Sofitex. Il s’agit de Wilfrid Aimé Guillaume Yaméogo, un expert en privatisation et surtout en gestion du secteur cotonnier. Il succède ainsi à Bernard Zougouri qui avait été nommé sous la transition politique.
Juriste de formation, Wilfrid Yaméogo a effectué l’ensemble de son parcours dans la filière coton. Il était depuis 2004 le secrétaire permanent de la filière coton libéralisée, après son ouverture à la concurrence. « Il connaît tous les dossiers sur le coton et à participé à toutes les négociations », glisse Doulaye Traoré, directeur Afrique de l’ouest de Monsanto.
Défis
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