Burkina: le GISAT change de nom pour mieux accompagner le nouvel exécutif

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Publié le samedi 2 avril 2016 | FasoZine

© Le Quotidien par Bénéwendé Bidima
Lutte contre le terrorisme : les services de renseignements du Sahel veulent mieux coordonner leurs actions
Lundi 19 mai 2014. Ouagadougou. Centre international de conférences de Ouaga 2000. Les chefs de services de renseignements et de sécurité de la région sahélo-saharienne ont entamé leur 5e réunion qui va durer 48 heures. Photo : ambassadeur Smaïl Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l`Union africaine

Réuni ce vendredi 1er avril 2016 à Ouagadougou pour leur 5e réunion, le Groupe international de Suivi et d’Accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT) a décidé de changer de dénomination en vue de soutenir le nouvel exécutif et le peuple burkinabè. La nouvelle dénomination, qui prendra la relève, s’appelle le Groupe international de soutien à la consolidation de la démocratie et au développement du Burkina Faso. Sa priorité absolue sera l’aide à la sécurisation du territoire nationale compte tenu des attaques terroristes eu contexte sécuritaire sous régional.

« Nous ne pouvions pas, après l’organisation réussie des élections couplées présidentielle et législatives, tourner le dos à ce peuple et regarder ailleurs. Il y a ici des défis importants qu’il faudra relever et c’est le sens de la tenue de cette session. C’était donc de réaffirmer notre engagement aux côtés du gouvernement et du peuple burkinabè afin de l’accompagner et l’aider à surmonter ces difficultés », a indiqué en conférence de presse, Smaïl Chergui, le commissaire de l’Union africaine à la Paix et à la Sécurité.

Il avait à ses côtés pour cet échange avec la presse, Pierre Buyoya, haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la Cédéao, et Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest.

Un appui budgétaire indispensable

A l’en croire, cette 5e rencontre a été l’occasion de faire le bilan de la Transition politique qu’il a qualifié de parfaite et d’envisager les perspectives pour la relance économique et la dynamique de développement du Burkina Faso. Pour lui, l’enjeu essentiel du nouveau groupe international de soutien est d’aider le nouvel exécutif « à trouver les financements et les ressources nécessaires pour répondre aux attentes de la jeunesse et de la population qui font face à beaucoup de difficultés ».

Pour le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, les actions souhaitées par son équipe sont essentiellement de deux ordres : à savoir un appui budgétaire urgent à court terme et l’organisation à moyen terme d’une table ronde des bailleurs de fonds avec les amis du Burkina Faso en vue de mobiliser plus de ressources pour booster le développement.

De l’avis de l’actuel locataire de la Primature, il s’agira, avec les ressources acquises, de s’attaquer aux trois priorités que sont la prise en charge des engagements pris par l’ancien gouvernement, la sécurité nationale suite aux attaques terroristes dont le pays a été victime et la mise en place des mesures urgentes indispensables en faveur des jeunes, des femmes et de l’économie nationale.

« Toutes ces mesures nécessitent des moyens financiers, c’est pourquoi un appui budgétaire est nécessaire à court terme pour nous aider à faire face à ces dépenses », a dit Paul Kaba Thiéba.

La sécurité, priorité absolue

Prenant la parole, Smaïl Chergui a réaffirmé leur soutien indéfectible dans la réalisation du plan du développement national et les mesures sociales urgentes entreprises par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Cependant, la priorité absolue du nouveau groupe international de soutien est l’aspect sécuritaire. Et à ce niveau, il promet d’apporter secours et assistance aux forces de sécurité et de défense burkinabè. Les autres priorités pour le regroupement sont l’appui budgétaire immédiat au Burkina Faso et sa participation à la tenue prochaine de la table ronde des bailleurs de fonds avec les partenaires habituels et les pays amis.

Durant la présente session, les organisations membres du GISAT (l’Organisation des Nations unies, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et les organes partenaires ont abordé plusieurs points tels la situation politique, sécuritaire et économique du Burkina Faso. Ils ont aussi défini la voie à suivre et le type d’appui à long terme pour le Burkina Faso. Et c’est ce qui a conduit au changement d’appellation de la GISAT.

Notons que la GISAT avait été créé en janvier 2015 par la communauté internationale en vue de soutenir la Transition politique du Burkina Faso qui avait la charge du pays après l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 qui a conduit à la démission du président Blaise Compaoré.

Dimitri Kaboré

Reunion de travail des membres du groupe international de soutien a la consolidation de la démocratie et de développement
Publié le: 1/4/2016 | RTB

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