Roch Kaboré doit composer avec les avancées technologiques et ses effets. La technologie vient d’engendrer « Présimètre ». Longtemps annoncé à grand renfort de publicité, cet outil devrait permettre au peuple d’évaluer les actions gouvernementales et de se prononcer pour relever d’éventuelles failles, lance Rfi. Cet instrument de mesure atypique devrait être lancé ce vendredi 1er avril.
Roch Kaboré, « Présimètre » comme une épée de Damoclès.
Roch Kaboré sait que la tâche ne sera pas aisée pour lui. Élu le 29 novembre 2015 à la tête du Burkina Faso, le chef de l’État burkinabè est très attendu par ses compatriotes qui espèrent qu’il fera mieux que ses prédécesseurs. Après 27 ans de règne sans partage du régime autocratique de Blaise Compaoré et une transition réussie, mais secouée par les turpitudes d’un coup d’État manqué en septembre dernier, l’actuel locataire du palais de Kosyam (le palais présidentiel du Burkina Faso) joue gros.
Selon Luther Yameogo, initiateur du projet via l’ONG Diakonia, a expliqué le bien-fondé de sa trouvaille : « Ce dispositif manquait parce que jusqu’ici, les gouvernants prennent des engagements, ils font des promesses pendant les campagnes électorales et c’est la veille des prochaines élections qu’ils se présentent à nouveau devant les citoyens. Ici, la plus-value de cette initiative, c’est que les citoyens qui expriment dans les cinq années du mandat, de manière régulière, et les autorités ont aussi une tribune d’explication et une tribune d’interpellation. L’objectif est donc double : il s’agit de contribuer à la rééducation démocratique et à la consolidation de la démocratie au Burkina Faso. »