Burkina : le coup de poker d’Alpha Oumar Dissa pour booster le secteur minier

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Publié le samedi 2 avril 2016 | Afrique sur 7

© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Alpha Oumar Dissa, ministre de l’énergie, des mines et des carrières

Alpha Oumar Dissa a hâte de moderniser le secteur minier burkinabè. À cet effet, le ministre des Mines a pris plusieurs décisions annulant près de 316 permis miniers et interdisant l’orpaillage. Ces décisions viennent mettre fin à l’exploitation anarchique des ressources minières du Burkina Faso par certaines personnes qui profitent de la pagaille dans le secteur pour se tailler une bonne part de lion, apprend-on de Jeune Afrique.

Oumar Dissa se met à dos les orpailleurs.

Alpha Oumar Dissa s’est donné trois mois d’observation afin de prendre la pleine mesure du portefeuille qu’il a en charge. Passée cette période, le gouvernement de Paul Kaba Thiéba vient d’entériner ses décisions visant à annuler près de la moitié des agréments accordés à des exploitants miniers (316 sur 731) précédemment attribués. Ainsi que l’explique le ministre burkinabè des Mines lui-même : « Nous sommes dans un processus de modernisation de notre cadastre minier. Cette opération vise à instaurer la transparence et à attirer de nouveaux investisseurs. »

À en croire le représentant du gouvernement, le secteur minier est essentiel et constitue l’épine dorsale de l’économie burkinabè. C’est donc à juste titre qu’il a décidé d’assainir le cadastre minier en extirpant toutes les personnes, physiques ou morales, qui y exercent illégalement ou qui n’en sont pas véritablement qualifiées. De même, les orpailleurs artisanaux ont fait les frais de cette volonté du ministre de redresser la barre de l’extraction minière au pays des hommes intègres. Étant donné que l’or constitue près de 12% du produit intérieur brut (PIB) et 20 % des recettes fiscales de l’État, il était temps pour le ministère de tutelle de dire non au désordre.