Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a inauguré, le 28 mars 2016 à Bobo-Dioulasso, le Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique), consacrant ainsi le démarrage officiel de ses activités. Le Centre a pour missions, de protéger et de promouvoir la diversité des expressions culturelles. Il est aussi spécialisé dans la promotion des arts du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel.
Le Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique) a été créé le 3 octobre 2014, grâce à un accord conclu le 14 juin 2010 à Paris entre le gouvernement du Burkina Faso et l’UNESCO. Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a inauguré ledit centre le 28 mars 2016 à Bobo-Dioulasso. Il a pour missions, entre autres, de promouvoir les arts vivants africains dans leur diversité, en prenant en compte toutes leurs potentialités créatrices, et en encourageant les échanges et la coopération entre pays africains, d’apporter l’assistance technique aux Etats qui coopèrent avec le Centre, et de mette en place un système d’information sur les arts vivants et l’audiovisuel en Afrique. A travers ses activités, le CERAV/Afrique va contribuer à renforcer l’offre de biens et services culturels des opérateurs burkinabè des filières des arts vivants et de l’audiovisuel, à faciliter l’accès des opérateurs culturels locaux aux marchés des pays membres de la région Afrique, dans les domaines des arts vivants et de l’audiovisuel.
A l’échelle régionale, l’opérationnalisation du CERAV/Afrique va faciliter un partage d’expériences sur les bonnes pratiques en matière d’arts vivants et de l’audiovisuel et renforcer la coopération culturelle. A la cérémonie de lancement du CERAV/Afrique, le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry a affirmé que la promotion des arts vivants, à savoir la musique, le théâtre, la danse, le cinéma et l’audiovisuel, est d’une importance capitale pour le Burkina Faso et pour l’Afrique. Car « pour se développer durablement, les peuples ont besoin de se fonder sur le socle d’une culture qui nous humanise, qui nous sensibilise et qui nous amène à poser les bases de la cohésion nationale et de compréhension internationale », a dit Tahirou Barry. Il a témoigné sa reconnaissance à l’UNESCO dont les efforts ont permis au CERAV/Afrique de voir le jour.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Filiga Michel Sawadogo, par ailleurs président de la Commission nationale burkinabé pour l’UNESCO, a invité tous les partenaires techniques et financiers à accompagner l’opérationnalisation du CERAV/Afrique, car les retombées culturelles, intellectuelles ,politiques, sociales et diplomatiques de cette institution seront bénéfiques pour tous à l’échelle régionale. Il a précisé que le CERAV/Afrique est un centre de catégorie 2 de l’UNESCO. Ces genres de centre, a-t-il dit, sont considérés comme des partenaires opérationnels qui jouent un rôle important en amplifiant la portée et l’efficacité des programmes de l’UNESCO. Dans le domaine de la culture, ces centres contribuent à la protection, à la promotion et à la transmission du patrimoine, ainsi qu’à la promotion de la créativité et de la diversité des expressions culturelles, par le renforcement des capacités, le partage des connaissances, la coopération et la recherche.
Pour sa part, le directeur général du CERAV/Afrique, Michel Saba a salué les efforts consentis par le Burkina pour la mise en marche du Centre. Il a souhaité l’acquisition des équipements et la mise à disposition des subventions de l’Etat telles que prévues dans l’accord. Le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, Kouka Jérémie Ouédraogo a, quant à lui, salué l’implantation du CERAV/Afrique dans sa ville. Il a affirmé que cela va contribuer à dynamiser davantage la vie culturelle de la région, et à faire de Bobo-Dioulasso, une ville culturellement en ébullition grâce aux grandes rencontres d’échanges, de réflexion et de manifestations.
Adaman DRABO