Police citoyenne dans la Comoé : les assistants à l’école de la citoyenneté

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Publié le vendredi 1 avril 2016 | AIB

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Police citoyenne dans la Comoé : les assistants à l’école de la citoyenneté

Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, en partenariat avec la Fondation Hanns Seidel, a organisé du 24 au 26 mars 2016 à Banfora, un atelier de formation des assistants de police. Elle a porté sur la police citoyenne.

Selon le commissaire divisionnaire de police, directeur régional de la police du Centre-Est, Franck Dramane Elvis Compaoré, par ailleurs superviseur de l’atelier de formation de Banfora, la police citoyenne ne saurait être un concept nouveau. Pour lui, c’est juste une façon de dire que désormais il faudra adapter les méthodes de travail de la police nationale, ainsi que les aptitudes et attitudes des policiers, aux besoins des citoyens et aux valeurs citoyennes. La cérémonie d’ouverture des travaux, intervenue le 24 mars 2016 à Banfora, a été présidée par Siaka Prospère Traoré, conseiller technique du gouverneur de la région des Cascades. Pour lui, comme l’indique l’intitulé de cette formation, la police nationale travaille à devenir une police citoyenne, une police proche des citoyens, une police préventive. Un tel modèle, a-t-il estimé, correspond mieux aux attentes des populations qui souhaitent voir leur police prévenir plutôt que guérir. Cette formation qui se veut graduelle, a débuté par les assistants de police.

Et ce n’est pas un fait du hasard, selon le superviseur de l’activité. En effet, a-t-il justifié, « Ce sont les assistants de police qui sont en contact direct avec les populations ». En attendant le tour des officiers et des commissaires de police, les assistants de police ont bénéficié de plusieurs communications au cours du présent atelier. La communication professionnelle du policier, la tenue du policier sur la voie publique, la police de proximité, le respect des droits humains en matière de maintien de l’ordre et en matière de la police judiciaire, et la gestion des stress ont été entre autres, les principales communications lors de cet atelier. Selon Siaka Prosper Traoré, la région des Cascades comme toutes les autres régions, rencontre de nombreux problèmes au plan sécuritaire qui entravent la quiétude des populations, ce qui n’est pas propice au développement.

« Les attaques à main armée ainsi que la délinquance urbaine, sont des préoccupations majeures pour les vaillantes populations, et mettent à rude épreuve les efforts de développement de la région », a-t-il soutenu. C’est pourquoi, il a salué la tenue de cet atelier dans les Cascades « qui a peut-être plus besoin que d’autres, que ses policiers soient en urgence outillés dans la mise en œuvre de réponses institutionnelles face à la criminalité et aux comportements de défiance de l’Etat ». Aux bénéficiaires de cette formation, M. Traoré les a interpellés en ces termes : « Ces thèmes ont été conçus spécialement pour vous, et l’autorité hiérarchique fonde beaucoup d’espérance sur l’appropriation totale des contenus afin de vous outiller pour des résultats plus conséquents, à la hauteur de la satisfaction des attentes des populations ».

Mamadou YERE

AIB/Comoé