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Burkina/Santé : les enquêtes sur la mort « suspecte » d’une parturiente seront bouclées « avant la fin de la semaine prochaine » (ministre)
Publié le vendredi 1 avril 2016  |  AIB
Santé
© aOuaga.com par A.O
Santé : l`Association Kimi marche contre le cancer
Jeudi 4 février 2016. Ouagadougou. L`Association Kimi a organisé une marche de plaidoyer et sensibilisation contre les différents types de cancer sur le thème "Nous pouvons, je peux". Photo : Smaïla Ouédraogo, ministre de la Santé




Ouagadougou - Les enquêtes sur la mort d’une femme enceinte sur « une table d’accouchement, quand celle-ci s’est brisée » à la mi-mars dans le plus grand centre hospitalier de Ouagadougou, seront bouclées « avant la fin de la semaine prochaine », a rassuré, jeudi le ministre Burkinabè de la Santé.

« Avant la fin de la semaine prochaine, les services (chargés des enquêtes, ndlr) m’ont rassuré que leurs enquêtes doivent normalement être bouclées », a déclaré lors de son premier point de presse depuis sa prise de fonctions, le ministre de la Santé Smaïla Ouédraogo.

« L’enquête ne va pas se limiter à Yagaldo (Le plus grand centre médical du pays où la femme est décédée, ndlr). La femme est venue de quelque part (…) aujourd’hui (jeudi) les enquêteurs devaient finir leur travail à Yalgado. Ils doivent repartir à partir de demain au CSPS de Dassasgo, où la femme a été évacuée (afin) de situer le contexte », a dit M. Ouédraogo.

En effet, le 18 mars dernier, Adama Pamtaba, l’époux de la défunte, fonctionnaire de police et par ailleurs acteur de cinéma, écrivait dans une tribune : « Ma femme est tombée de la table d’accouchement d’une hauteur de plus d’un mètre. Quand le personnel de la santé m’a appelé, j’ai trouvé ma femme sur le carreau à plus de deux mètres de la table, étalée sur le dos, la bouche ensanglantée, le front boursoufflé, dans un gémissement terrible. Donc, ma femme est tombée de la table sur le ventre ! Et cela pourquoi ? La table d’accouchement s’est cassée ».

Ce message qui avait fait le tour des réseaux sociaux avant d’être repris par plusieurs médias, a suscité de vives émotions au sein de l’opinion publique burkinabè.

« C’est un sujet assez douloureux. (C’est) révoltant pour tous les Burkinabè d’apprendre que quelqu’un en voulant donner la vie en meurt par défaut de matériel », a regretté le ministre de la Santé, présentant une fois de plus les condoléances de son département à la famille attristée.

Mardi, plusieurs dizaines de femmes, notamment des épouses de militaires et de paramilitaires ont manifesté dans le centre-ville de la capitale pour exiger des meilleurs soins aux femmes enceintes admises dans les centres de santé.

-Gratuité de soins chez les enfants les femmes enceintes-



Début mars, rappelle-t-on, les travailleurs de l’hôpital Yalgado Ouédraogo, qui enregistre plus 25.000 actes de consultations par an, avaient observé un arrêt de travail pour dénoncer les pannes d’équipement, les ruptures des consommables et des réactifs, ainsi que le manque de lits.



Lors de cette rencontre avec la presse, le ministre de la Santé est revenu largement sur les nouvelles mesures de gratuité de soins du gouvernement pour améliorer la santé maternelle et infantile.

Ces mesures concernent, entre autres, l’accouchement et la césarienne, les pathologies prises en compte pendant la grossesse, le dépistage des cancers du col de l’utérus et du sein chez les femmes en activité sexuelle.

D’un coût global de 20 milliards de francs CFA pour l’année 2016, les autorités en charge de la Santé disent avoir réuni à ce jour 16 milliards. « Nous avons bon espoir que nous allons y arriver car c’est une promesse de campagne du Président Roch Marc Christian Kaboré », a lancé le ministre Ouédraogo.

Agence d’Information du Burkina

ndt/ss
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