En dehors des compétitions, la Semaine nationale de la culture (SNC) rapproche, chaque nuit, la manifestation aux Bobolais à travers des plateaux d’animation. Musique, prestations humoristiques et sensibilisation aux dangers de la piraterie des œuvres littéraires et artistiques, tiennent en haleine de nombreux spectateurs pendant ces plateaux dits « off ».
Les habitants de Bobo-Dioulasso (ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un ticket d’entrée) ne sont pas en marge de la 18e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC). Des plateaux off sont organisés de 22 h à 2 heures du matin, dans plusieurs quartiers de la ville. Il s’agit entre autres, des quartiers Sikasso Cira (place Tiéfo Amoro), Sarfalao (Lycée Promotion), Belle ville, Dioulassoba (place Wara wara). Des vedettes de la musique et de l’humour y jouent chaque nuit au grand bonheur des populations qui ont pu communier avec Amity Meria, Adiaratou Diabaté, Awetou, Souké et Siriki, Génération 2000,etc. Ces podiums servent aussi de cadre de sensibilisation à certaines structures comme le Comité national de lutte contre la piraterie des œuvres littéraires et artistiques (CNLPOLA).
Sur les plateaux off de la place Tiéfo Amoro, du Lycée Promotion, de Yéguéré et de Belle Ville, les membres du CNLPOLA (assistés de l’un des meilleurs animateurs de Sya, Hamed Kaam Ouédraogo) ont informé et sensibilisé les populations au respect de la législation en matière de propriété littéraire et artistique. Après les séances, des spectateurs ont pris la résolution de ne plus acheter des CD piratés ni télécharger frauduleusement des œuvres littéraires et artistiques. La présence du CNLOPOLA s’est également ressentie à travers des émissions radio et un stand (calciné lors de l’incendie survenu le jeudi 31 mars) à la foire commerciale de la SNC.
« La SNC est une manifestation pendant laquelle beaucoup d’œuvres sont exploitées, mais les exploitants de ces œuvres ignorent parfois les règles liées à l’exploitation des œuvres », a expliqué l’un des rapporteurs du CNLPOLA, Lansa Moïse Kohoun. Dans ses missions, le CNLPOLA peut poursuivre en justice les pirates. Ceux-ci peuvent être punis « d’une peine d’emprisonnement d’un an à trois ans et d’une amende de 500 000 à 5 000 0000 de F CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement ». Dans le cadre du volet répression, le CNLPOLA va former, le vendredi 1er avril 2016, 200 gendarmes à la piraterie à l’école de gendarmerie sise au Camp militaire Ouezzin Coulibaly.
Alassane KERE