La foire de la SNC qui était une source de revenus pour certains jeunes, a vu une partie de ses stands partir en fumée, le jeudi 31 mars 2016. L’ambiance de la veille s’est ainsi transformée en tristesse. Les espoirs des uns et des autres se sont envolés.
La foire artisanale et commerciale de la Semaine nationale de la culture (SNC) battait son plein le mercredi 30 mars 2016. Tout bougeait partout. L’ambiance était au comble, chacun cherchant à tirer le maximum de profits de la biennale de la culture. Ce qui était plus remarquable sur la foire commerciale, c’était l’omniprésence des hôtesses et des agents commerciaux. Pris pour la circonstance, ils son venus prêter un coup de main à des structures, moyennant une rémunération. Yasmine Koné, elle, est étudiante en droit à l’Université de Ouagadougou (UO). Elle est venue offrir ses services à une structure commerciale. «C’est un bon gombo. En tant qu’étudiante, cette activité me permet de m’en sortir», a-t-elle précisé. Abdalah Assimi, quant à lui, est venu aider sa mère dans la vente des «barbes à papa», une recette à base de sucre et de colorant. Il a estimé que le marché ne va pas comme ils le veulent.
«Par rapport à certains endroits, ici le marché n’est pas ça, mais ça va quand même», a-t-il laissé entendre. Les visiteurs, eux, se disaient satisfaits de la foire. «Je suis très contente. Je suis venue me promener et si je vois quelque chose qui me plaît, je vais l’acheter», a confié Aïssata Sylla, une visiteuse. Mais ce jeudi 31 mars 2016 au petit matin, les visiteurs et exposants se sont réveillés dans la consternation. Tôt le matin, ils ont été informés de l’incendie d’une partie de leur lieu de rendez-vous. A l’entrée du siège de la SNC, l’attroupement n’est plus le même qu’hier. Tous les battants sont fermés. Seules quelques personnes ont accès aux lieux. Dehors, la tristesse se lit sur tous les visages. C’est le désespoir. «On m’a appelé ce matin pour me dire qu’il y a un incendie à la SNC. On est venu voir, c’est vraiment décourageant», a laissé entendre Abdoulaye Sanou, un agent commercial d’une structure commerciale pris pour la circonstance. «Nous n’avons pas été touchés, mais nous sommes affectés», a-t-il indiqué. Les autres hôtesses et agents commerciaux, par groupe, observent tristement les va-et-vient des autorités.
Leur gombo va certainement subir un coup. Mais ils compatissent tout de même : «Nous ne pouvons pas vendre aujourd’hui parce qu’il y a d’autres qui sont dans la tristesse», a affirmé Abdoulaye Sanou. Il estime que la foire ne doit pas se fermer définitivement. «Il y a des gens qui sont venus de loin, de l’étranger et qui n’ont rien vendu. Il faut donc leur permettre de s’en sortir aussi», a-t-il proposé. Pour l’instant, les spéculations vont bon train quant aux mesures à prendre pour la suite de la foire. La majorité va dans le même sens que Abdoulaye Sanou. Tandis que les uns compatissent à la douleur des victimes, d’autres profitent de cette absence de concurrence pour écouler rapidement leurs marchandises. Comme quoi, le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Danoaga Dominique DIAPPA
Sinistre : un incendie est survenu dans la nuit du mercredi à jeudi sur le site de la foire commerciale au siège de la SNC Publié le: 31/3/2016 | RTB |