Dans la matinée du jeudi 31 mars 2016, le Médiateur du Faso, Alima Déborah Traoré/Diallo, est allée remettre le rapport 2014 de l’institution au président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou.
Après le chef de l’Etat, c’est au tour du président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, de recevoir le rapport 2014 du Médiateur du Faso. Accompagnée de ses proches collaborateurs, la première responsable de l’institution, Alima Déborah Traoré/Diallo, s’est rendue dans les locaux du Conseil constitutionnel, le jeudi 31 mars 2016, à Ouagadougou. Après la remise officielle du document, Mme Traoré a présenté brièvement son contenu à son hôte. RICHE de 95 pages, il comprend cinq parties qui retracent les différentes activités initiées par le Médiateur du Faso au cours de l’année 2014. La deuxième partie, consacrée aux réclamations, stipule que l’institution a reçu 173 dossiers en 2014 et instruit 560 au total. Ce nombre se justifie par le non-traitement de 387 dossiers en 2013.
Ce point indique aussi que l’année 2014 enregistre une baisse dans le traitement des dossiers de réclamation par rapport à 2013. Aux dires du Médiateur, cela s’explique par plusieurs facteurs. «Ce sont notamment les contraintes budgétaires qui n’ont pas permis la réalisation des audiences foraines, l’absence d’activités significatives au niveau des délégations régionales qui attendaient l’installation des nouveaux délégués et le contexte global du pays marqué par des débats et tensions politiques exacerbés autour du projet de révision de l’article 37 de la Constitution», a-t-elle argué. La même partie montre que la nature des plaintes instruites est inhérente aux litiges financiers et fonciers. Il y a également des requêtes relatives à la carrière des agents publics, à la justice et au droit à la pension… «Sur les 560 dossiers recensés, 330 ont été clos, 200 sont en attente de suite de l’administration, 26 en étude et quatre en attente de complément d’informations ou de pièces de la part du requérant», a précisé Alima Déborah Traoré/Diallo.
La cinquième partie du document qui porte sur les réflexions et recommandations se résume en deux principaux points. Le premier se rapporte aux droits de l’agent de la Fonction publique victime de troubles mentaux. Le second se présente ainsi : «Du dysfonctionnement des services publics de fait de l’administration publique et/ou de ses agents au dysfonctionnement desdits services du fait des personnes privées : quels enjeux pour le Médiateur du Faso ?».
Le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, s’est dit édifié par la lecture synthétique du rapport qui lui a été faite. «Vous êtes à féliciter et à soutenir pour ce que vous faites. Je vous encourage à continuer dans le sens du chemin tracé par les pionniers…», a-t-il déclaré à l’endroit du Médiateur du Faso et de ses collaborateurs.
Karim BADOLO