OUAGADOUGOU - Le Burkina Faso, l'un des plus grands pays d'exploitation d'or en Afrique, a répertorié 731 permis de recherche dont 316 périmés, d'où la nécessité d'assainir le milieu, a annoncé mercredi soir le ministre en charge des Mines, Alpha Oumar Dissa.
Selon M. Dissa, qui s'exprimait à l'issue d'un réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, a indiqué que les permis d'exploitation artisanale étaient évalué à 368 dont seulement 51 valides.
Le ministre en charge des Mines a souligné que dans la dynamique de la modernisation du cadastre, il est important d'avoir un cadastre assaini au départ, afin de posséder des permis valides localisables sur la carte géologique du Burkina.
Cette méthode a pour finalité, a-t-il poursuivi, de permettre aux investisseurs étrangers qui ne se trouvent pas sur place au Burkina d'être en mesure de savoir, à partir des coordonnées géographiques, pour quel site on peut déposer une demande de permis d'exploration ou une demande de permis d'exploitation.
"L'Institut Fraser" a classé le Burkina Faso deuxième pays d'exploitation minière d'Afrique, après le Maroc et 29ème sur le plan mondial.
Les nouvelles autorités du Burkina Faso entendent faire de l'exploitation des ressources minières un des piliers de la relance économique par la création d'emplois et de richesses.
Selon un rapport de l'Initiative pour la transparence des industries extractives du Burkina (ITIE-BF), le gouvernement burkinabè a reçu en 2013 des 29 sociétés minières, au total, 197 milliards de F CFA au titre des impôts et taxes.
Depuis 2009, l'or a détrôné le coton qui avait été depuis 1960, le premier produit d'exportation du Burkina Faso, pays sahélien d'Afrique de l'Ouest de près de 19 millions d'habitants.
Selon les estimations, les ressources aurifères participent pour plus de 12% dans la formation du Produit intérieur brut (PIB) du Burkina.
En fin juin 2015, sous le régime de la transition, les députés ont adopté un nouveau Code minier pour que les populations bénéficient davantage des retombées, l'ancien code étant jugé très favorable aux investisseurs par la Société civile.
Cette nouvelle loi oblige notamment les industries minières à accorder "1% de leur chiffre d'affaires mensuel hors-taxes ou de la valeur des produits extraits au cours du mois" à un fonds destiné aux populations riveraines des sites miniers.