Le Mali est une fois encore au rendez-vous de la Semaine nationale de la culture (SNC) dans toute sa diversité et sa richesse. Au sein du Village des communautés, cet autre pays voisin du Burkina Faso est représenté par un stand qui met en relief la richesse culturelle mandingue, signe de l’intégration des deux peuples.
Situé au cœur des stands consacrés aux ressortissants étrangers sur le site du village des communautés, le stand du Mali est d’une originalité. Le visiteur est aussitôt captivé par le drapeau flottant et le portrait-photo de Ibrahim Boubacar Kéita, président de la République du Mali. Les guirlandes et surtout des produits très variés y sont exposés. Le stand du Mali, c’est surtout le bazin bigarré, les produits agricoles transformés et le cuir dans toute sa richesse. On y trouve en effet des tenues en bazin prêts à porter, en chemises ou en boubous, des bracelets, du dêguê, prêt à la consommation ou séché, du couscous, du fonio en sachet, de l’encens et des petits secrets pour femmes. Le passage du visiteur donne droit à une dégustation du fameux dêguê, du riz à la sauce saumon ou encore, du djouka, du couscous de fonio. On est forcément intrigué quand on découvre des sacs en cuir et de petits balafons.
Le stand du Mali, c’est aussi un cadre d’échange et de partage des valeurs culturelles. Ce n’est pas un abus, le Mali et le Burkina Faso partagent les mêmes valeurs culturelles et mieux, sont imbriqués par l’histoire et la géographie. A preuve, plus de 100 000 Maliens résident à Bobo-Dioulasso, ce grand carrefour des cultures ouest africaines. Parmi eux, le vice-président de leur communauté de Bobo-Dioulasso. Bien connu dans le milieu des affaires, El hadj Balaira Mamadou, né à Bobo-Dioulasso dit vivre bien son intégration au Faso. « Je n’ai jamais eu de problème ici », clame-t-il d’un air serein. Il en est de même pour sa compatriote Kadi Cissé. « Je n’ai aucun problème depuis que je suis arrivée ici il y a 20 ans », affirme-t-elle.
Frédéric OUEDRAOGO