Le président du Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ, opposition), Soumane Touré, a invité, mercredi à Ouagadougou, le peuple burkinabè à la désobéissance civile, afin de ‘’restaurer l’ordre constitutionnel rompu après la chute de Blaise Compaoré’’.
Réaffirmant ‘’l’intransigeance’’ de son parti face au respect de la Constitution, M. Touré qui faisait sa rentrée politique a expliqué que c’est cette fermeté qui a amené le PITJ à ‘’rejeter et à condamner la Transition’’ qui s’est déroulée au Burkina, après la chute de Blaise Compaoré.
Et Soumane Touré de lancer un appel ‘’aux jeunes et au peuple à se mobiliser massivement dans une action de désobéissance civile pour exiger des Forces armées et de sécurité qu’elles rétablissent l’ordre constitutionnel qu’elles ont rompu après la démission de Blaise Compaoré’’.
Le président du PITJ demande à la jeunesse burkinabè de se mobiliser et d’exiger des forces de défense et de sécurité qu’elles mettent aux arrêts pour être jugé, le Général Pingrénoma Zagré, Chef d’Etat-major général des armées.
Selon lui, c’est l’’’incapacité’’ de ce dernier ‘’à trouver une solution conforme à la Constitution, aux lois et aux règlements de l’armée, aux conflits ayant opposé les éléments de l’ex-RSP’’ qui est à l’origine de ‘’la débâcle des forces armées et de sécurité’’.
Soumane Touré compte œuvrer pour le retour de l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré, réfugié en Côte d’ivoire depuis fin 2014, ainsi que de tous les exilés de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
‘’Dans les jours qui viennent, nous allons organiser une mission pour discuter des modalités de retour de Blaise Compaoré au Burkina’’, a affirmé le président du PITJ, estimant qu’il en va de la ‘’sérénité et du bon voisinage entre la Côte d’ivoire et le Burkina Faso’’.
Selon M. Touré, les dirigeants du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir, ndlr) ont ‘’usurpé le pouvoir’’.
Soumane Touré est un homme très connu pour ses prises de position souvent très tranchées et acerbes. Il avait refusé de prendre part à la présidentielle du 29 novembre 2015, au motif que c’était ‘’une mascarade organisée’’.
ALK/cat/APA