Ouagadougou - La Mission africaine de stabilisation du Mali (Misma) a passé le relais à la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) au cours d’une cérémonie de transfert d’autorité organisée lundi matin à Bamako.
Les troupes ouest-africaines de la MISMA adopteront dorénavant le casque bleu des missions de maintien de la paix onusiennes et seront rejointes par d’autres troupes, africaines et internationales, envoyées, notamment, par le Burundi, le Bangladesh, la Chine, ou encore le Honduras, la Suède et la Norvège.
En outre, les postes de commandement ont été changés et l’effectif total des troupes passe de plus de 6 000 à plus de 12 600 hommes.
Cet effectif se justifie par les objectifs très délicats dont se voit chargée la Minusma. Elle devra en effet superviser le cantonnement des combattants touaregs du MNLA dans la ville de Kidal. Un prélude à leur désarmement, aussi technique sur le plan logistique que politique, tant le sujet est sensible au Mali.
Ce cantonnement est la première phase du désarmement des combattants des groupes armés qui doit rendre au possible la tenue de l’élection présidentielle, prévue pour le 28 juillet.
Les forces onusiennes devront donc veiller à la sécurisation du scrutin à hauts risques car les jihadistes chassés du nord du Mali pourraient profiter pour lancer de nouvelles attaques terroristes.
La base tactique de commandement de la Minusma sera logée dans le camp militaire de Gao qui va aussi accueillir, un hôpital militaire, ainsi que du personnel civil.
Les soldats ouest-africains en poste à Gao sont aujourd’hui estimés à plus d’un millier, un nombre qui augmentera sensiblement sous mandat onusien, avec des bataillons chinois.