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Rasankan Naaba Sooré, président national des Kogl-weogo
Publié le mercredi 30 mars 2016  |  Sidwaya
Rasankan
© Sidwaya par DR
Rasankan Naaba Sooré, président national des Kogl-weogo




Les Kogl-weogo, structures d’auto-défense, avaient entamé un bras de fer avec les forces de l’ordre et de sécurité à la suite de l’interpellation de neuf des leurs à Fada N’Gourma. La tension s’est calmée grâce à l’intervention de celui qu’il est convenu d’appeler le président national des Kogl-weogo, le Rasankan Naaba Sooré. Sidwaya l’a rencontré dans son palais à Rassamkandé, à une douzaine de kilomètres de Kombissiri dans le Centre-Sud. Il déballe les nouvelles ambitions de son groupe pour préserver la paix au Burkina Faso.

Sidwaya (S.) : Comment avez-vous été désigné président national des Kogl-weogo ?

Rasankan Naaba (R.N.) : Chez nous, lorsqu’on dit que quelqu’un est le chef d’une structure, c’est parce qu’il est l’initiateur. Et c’est dans ce sens et en tant que chef coutumier que j’ai été porté à la tête de tous les Kogl-weogo du Burkina Faso.

S. : Est-ce par consensus que vous avez été porté à la tête des Kogl-weogo ?

R.N. : Naturellement, puisque je ne me suis jamais imposé pour être président. Mais, je pense que ce choix a été porté sur ma personne, parce que je suis considéré comme le père fondateur.

S. : Le 22 mars dernier, vous avez tenu à Rasamkandé, une rencontre qui a regroupé 592 associations de Kogl-weogo venues de diverses localités. Pourquoi convier une telle rencontre ?

R.N. : J’ai convoqué cette rencontre pour calmer les esprits à la suite des évènements de Fada N’Gourma. En réalité, nous n’avons pas été d’accord avec la réaction des Kogl-weogo qui ont barré les voies pour protester. C’est pourquoi, nous avons convié les uns et les autres pour les sensibiliser à la vision qui a soutenu la mise en place des associations. Le rôle d’un Kogl-weogo n’est pas d’empêcher l’Etat de fonctionner, le rôle d’un Kogl-weogo n’est pas de troubler l’ordre public. Si nous avons créé ces associations, c’est pour nous protéger et protéger nos biens contre les bandits et les voleurs. Et toute attitude allant dans le sens contraire n’est pas digne d’un Kogl-weogo. Voici les raisons de la réunion nationale.

S. : Récemment, vous aviez manifesté pour exiger la libération de vos camarades arrêtés à Fada N’Gourma et transférés à Ouagadougou sans obtenir gain de cause. Vous adoptez une ligne de conduite interdisant tout barrage de voies publiques. Ne serait-ce pas un acte de trahison de la part de vos camarades?

R.N. : Je ne pense pas. Ils ne doivent pas raisonner ainsi. Car, si l’on remonte les événements qui ont conduit à cette situation, c’est à mon avis le non-respect de nos principes qui sont à la base. Mais, je ne crois pas que ce sont les Kogl-weogo les maîtres d’ouvrage de ce qui s’est passé. Car, celui qui est caché voit celui qui cherche et il est de notre devoir d’éclairer nos membres afin qu’ils sachent faire la part des choses.

S. : Est-ce que vous avez été les voir à leur lieu de détention ?

R.N : Nous n’avons pas eu l’occasion de leur rendre visite. Mais, nous avons entrepris des démarches pour leur libération. Nous avons trouvé une oreille attentive auprès des autorités qui affirme les avoir déjà entendus. Il reste à savoir à quel moment, ils seront libérés. Mais, il n’est plus question pour aucune autre raison de leur mettre la pression.

S. : Vous avez abandonné les sévices corporels contre les présumés délinquants. Par contre, il semble que vous avez mis en place une autre sanction qui consiste à présenter les délinquants en cache-sexe dans les lieux publics. Que répondez-vous à cela?

R.N. : L’objectif premier des sévices corporels était de faire avouer aux voleurs leur forfait et dénoncer leurs éventuels complices. Mais certains Kogl-weogo abusent de cette sanction portant souvent atteinte à l’intégrité physique des personnes appréhendées. Toute chose qui entraîne parfois des mésententes entre les groupes. C’est pour éviter ces genres de dérives qui ne redorent pas le blason de notre structure que nous avons décidé de changer de méthode. Maintenant, lorsqu’on te prend, on te déshabille, on te fait porter un cache-sexe et on t’humilie dans les marchés avec ton butin avant de te livrer à la gendarmerie ou à la police. En plus, cela répond à un souci de nous conformer à la volonté de nos autorités qui estiment que les bastonnades sont proscrites par la loi. Cependant, la mesure que nous avons prise est de montrer aux yeux de toute la population qu’un tel est un voleur. S’il a honte de sa nudité, il ne volera plus.

S. : Pensez-vous que cette méthode va suffire à dissuader d’éventuels délinquants?

R.N. : On a coutume de dire que le Burkinabè préfère la mort plutôt que la honte. Et je pense qu’entre humiliation et quelque temps au cachot, même les plus récidivistes finiront par prendre conscience de la gravité de la situation.

S. : Dans votre charte de bonne conduite, il est prévu des sanctions pour les membres qui ne respectent pas vos textes. En quoi consiste exactement cette punition ?

R.N. : Dans tout groupe, il y a des brebis galeuses. Et c’est pour que chacun connaisse ses limites et ses devoirs que nous avons décidé que celui qui enfreindrait nos lois et qui ne respecterait pas l’autorité, sera traité comme un délinquant et livré aux autorités afin de répondre de ses actes. Pour ce faire, lorsque nous organisons nos rencontres chez nous à Kombissiri, nous sollicitons la participation des autorités locales afin qu’elles soient imprégnées des décisions qui seront issues de la rencontre.

S. : Pourquoi avoir maintenu la sanction pécuniaire imposée aux présumés délinquants ?

R.N. : C’est parce que c’est la base de nos sanctions. Avant la mise en place du Kogl-weogo, nous faisons part à la population des sanctions pécuniaires encourues en cas de vol. Et comme on a coutume de dire qu’un homme prévenu en vaut deux, si l’envie de voler te prend, tu dois penser à ces sanctions avant de passer à l’acte. C’est donc pour dissuader les voleurs.

S. : Est-ce que vous ne donnez pas raison à ceux qui pensent que les Kogl-weogo veulent se faire de l’argent sur le dos des citoyens ?

R.N. : Je donne raison à ceux qui pensent ainsi. Car, le prix d’un poulet c’est 2 000 F CFA tout au plus 3 000 F CFA. Lorsque nous te prenons, on t’inflige une amende de 55 000 F CFA. C’est comme dans un service ou une organisation quelconque. Il y a un règlement intérieur, si tu enfreins, tu écopes de la sanction. Les voleurs même sont conscients des peines. Malgré cela, ils s’adonnent toujours à leurs activités funestes. Donc, c’est normal qu’ils paient. Si tu penses qu’en volant un poulet qui coûte 2000 F CFA, tu paieras 55 000 F CFA, à la longue, tu te rendras compte que c’est mieux d’aller acheter que de voler. Nous ne faisons qu’appliquer le règlement que nous avons instauré le jour de la mise en place de l’association.

S. : Il y a des Kogl-weogo qui imposent des taxes sur le cheptel dans les marchés à savoir 25 F CFA par tête achetée. Ces pratiques sont-elles toujours en vigueur ?

R.N. : Lorsque nous avons été informés de ces pratiques, nous avons envoyé des équipes vers ces groupes pour leur faire part de notre indignation vis-à-vis de ces pratiques. Nous leur avons expliqué que l’association n’est pas officiellement reconnue. Par conséquent, ils n’ont aucune autorisation pour procéder à ces pratiques. Il ne nous appartient pas de nous substituer aux autorités commises à cette tâche et à chaque occasion, nous expliquons cela à nos membres. Le Kogl-weogo n’est pas un policier, ni un gendarme. Le Kogl-weogo n’est pas un agent de la mairie, il n’est pas habilité à percevoir de l’argent dans les marchés. Ce n’est pas normal et nous allons travailler à faire cesser ces pratiques.

S. : Vous justifiez l’existence des Kogl-weogo par l’impuissant de l’Etat central à sécuriser les populations et leurs biens. Pensez-vous pouvoir réussir là où l’Etat a échoué ?

R.N. : Il faut relativiser. Nous pensons que l’Etat est à mesure d’assurer la sécurité. Mais, là où nous faisons la différence, c’est notre nombre et la distance des forces de sécurité par rapport aux différentes localités. Pour cela, notre contribution n’est pas à négliger. Car, même si nous n’avons pas les moyens pour contrer les délinquants, nous aurons au moins leur signalement pour permettre de les appréhender.

S. : Certains pensent que les Kogl-weogo sont manipulés par les politiciens. Qu’en dites-vous ?

R.N. : Il est difficile pour nous, de faire des recherches pour savoir s’il y a des gens instrumentalisés. J’ai appelé des Kogl-weogo de Rapadama chez moi. Il y a l’ un d’entre eux qui m’a dit que quelqu’un est venu les voir et leur a dit que tant qu’ils ne brûlent pas les véhicules, ils ne seront pas écoutés. Mais qu’il souhaiterait qu’ils commencent par incendier sa propre voiture avec laquelle, il s’est rendu sur le lieu. Nous ne pouvons cependant pas dire de quel parti politique il est. Il n’a même pas parlé de parti politique. Si moi-même, j’avais pu mettre la main sur lui, on saurait réellement qui c’était. Nous ne pouvons pas cheminer avec les politiques. Mieux, nous luttons contre ceux qui veulent voir les Kogl-weogo disparaître en les guidant sur le mauvais chemin.

S. : Vous « travaillez » avec des armes. Les membres de votre association ont-ils des autorisations de port d’armes ?

R.N. : Il y en a qui ont des armes. Moi-même, j’ai hérité d’une de mon père. On n’a pas forcément des autorisations. Mais, si le voleur vient t’affronter tu ne peux pas attendre d’avoir une autorisation de port d’armes avant de réagir. Sinon, cela risque de mal tourner pour toi.

S. : Vos détracteurs disent que les Kogl-weogo sont un Etat dans un Etat. En tant que chef coutumier d’un village, seriez-vous d’accord que des gens qui sont sous votre autorité mettent en place des règles coutumières parallèles à celles que vos devanciers ont établies et dont vous avez hérité et comptez transmettre ?

R.N. : Non ! Et c’est pour cette raison que nous nous sommes unis maintenant pour éviter toute anarchie. Nous voulons harmoniser nos actions afin que tout le monde agisse de la même manière partout. Nous allons continuer à nous rencontrer pour poursuivre l’information et la sensibilisation.

S. : Si le gouvernement décide aujourd’hui de mettre fin à vos actions, quelle sera votre réaction ?

R.N. : Qu’il le dise. Si le Kogl-weogo prend fin, il faut aussi que le vol soit éradiqué. Nous ne faisons pas le travail parce qu’on le veut. C’est un boulot difficile d’ailleurs. Ce n’est pas tout le monde qui va accepter surveiller les biens de son voisin sans aucun salaire.

S. : Est-ce que vous avez déjà pris langue avec le ministre Simon Compaoré ?

R.N. : Oui ! Nous avons échangé avec Simon Compaoré, car le pays a des responsables. De ce fait, on ne peut pas s’engager dans une action comme celle des Kogl-weogo sans discuter avec le responsable du domaine (NDLR : la sécurité intérieure) pour qu’il essaie de voir comment nous devons travailler.

S. : Qu’est-ce que le ministre Simon vous a dit concrètement ?

R.N. : Le ministre Simon Compaoré a souhaité que nous nous conformions à la loi. Par exemple, nous devons tenir informées les forces de défense et de sécurité les plus proches avant de procéder à l’arrestation d’un délinquant. Il nous a vivement déconseillé l’inverse! Dans le cas contraire, ce serait se comporter comme des voyous. Il nous a aussi demandé d’abandonner le barrage des voies, l’imposition de taxes dans les marchés et la pratique du «pab N’sonsé». C’est-à-dire fouetter par intervalles un voleur (jusqu’à le faire uriner ou déféquer) afin de le punir ou lui arracher des aveux. Selon lui, cette manière de faire doit être totalement bannie. Parce qu’elle peut nous conduire à une situation grave et irréversible. Nous l’avons remercié en retour pour ses conseils avisés.

S. : L’on parle aujourd’hui de terrorisme. Des pays comme le Mali, le Burkina Faso et récemment la Côte d’Ivoire, ont été touchés par des attaques terroristes. D’aucuns estiment que les terroristes peuvent venir au Burkina Faso, feindre de travailler comme vous et détruire le pays. Est-ce que vous avez pris des précautions pour empêcher toute infiltration dans vos rangs?

R.N. : De prime abord, ceux qui pensent ainsi souhaitent uniquement créer des problèmes supplémentaires aux Kogl-weogo. Nos autorités étaient-elles sûres de l’arrivée des terroristes à Ouagadougou (attaque du 15 janvier 2016, ndlr) ? Si cela n’a pas été le cas, alors qu’en sera-t-il de nous ? Notre démarche, nous Burkinabè, devrait être plutôt d’unir nos prières afin que le Burkina Faso soit un havre de paix. La question du terrorisme est un sujet qui dépasse le simple cadre des Kogl-weogo. Une chose est sûre, la méfiance est notre premier réflexe face à un inconnu. Par exemple, si vous ne nous aviez pas prévenus de votre arrivée à Rasamkandé, nous vous aurions assailli d’une pluie de questions de laquelle naîtraient inévitablement des quiproquos et pourquoi pas des courses-poursuites inutiles. Vous douteriez en ce moment de notre sens de l’hospitalité. Chez nous, lorsque nous remarquons une personne qui nous semble suspecte, nous avertissons immédiatement tous nos camarades postés à divers endroits de la zone où se dirige l’individu: «Il y a un individu qui s’approche. Essayez de découvrir à votre niveau quelles sont ses intentions». Toute la chaîne de Kogl-weogo est ainsi mise en branle. Nous procédons de la sorte jusqu’à ce que l’inconnu soit démasqué. Nous verrons alors, s’il est noir ou clair ou encore s’il porte des scarifications ethniques. Un de nos éléments l’accostera par exprès pour déterminer quelle est sa langue. Il lui sera, par exemple, demandé: «Venez-vous de très loin ? ». Oui, je viens de très loin. «Où allez-vous?». Nous obtiendrons toutes ces informations. S’il se montre réticent à nous les fournir, il nous trouvera en ce moment désagréables. C’est de cette manière que nous avons pour habitude d’agir. L’objectif est d’identifier notre interlocuteur et surtout d’appréhender ses réelles intentions. Est-ce un suspect, un terroriste ? Si c’est le cas, celui-ci ne pourra pas pénétrer aisément notre localité pour commettre sa basse besogne. Toutefois, il faut reconnaître que nous ne pouvons pas tous les démasquer. Les forces de défense et de sécurité, avec les moyens qu’elles disposent, semblent être plus habilitées à le faire. En dépit de cela, elles-mêmes sont parfois prises au dépourvu.

S. : Avez-vous entrepris des démarches pour obtenir un récépissé?

R.N. : Cela fait trois années que nous sommes à la recherche d’un document de reconnaissance légale. Les autorités compétentes ont été sollicitées dans ce sens. Elles ont promis de donner suite à notre requête. Mais, ce n’est pas encore le cas.

S. : Un message à l’endroit des Kogl-weogo, des populations ou des autorités ?

R.N. : Nous invitons nos éléments, nos sympathisants et ceux qui ne nous aiment pas à la modération et au civisme lors de leurs interventions sur les ondes. La politesse et le respect d’autrui doivent être la règle pour tous. Il faut s’exprimer de manière à s’honorer soi-même et les autres. Nous avons souvent de la peine quand nous entendons certaines déclarations. L’on croit parfois saluer l’action de quelqu’un alors qu’en réalité nous ne faisons que la discréditer. Les Kogl-weogo doivent, par conséquent, rester dans les limites des lois en vigueur et ne pas aller empiéter sur les prérogatives des forces de défense et de sécurité ou pire s’exprimer à leur place. Il ne faut pas travailler à desservir une cause pourtant juste à son origine. Ce type de comportement peut être à l’origine de profondes mésententes entre les Burkinabè. Nous exhortons vivement nos éléments qui s’expriment sur les antennes ou dans les colonnes des journaux à s’exprimer en toute objectivité et sans passion. Les invectives, les injures doivent cesser. Glorifier les Kogl-weogo et rabaisser par la même occasion les forces de défense et de sécurité est inacceptable. «On ne s’adosse pas au vide», dit un proverbe bien connu de chez nous. En d’autres termes, nous nous appuyons sur la gendarmerie ou la police dans notre travail de tous les jours. Comme vous le savez, nous ne disposons pas de prisons, encore moins de fichiers nous permettant d’identifier formellement un récidiviste. Lorsque nous prenons un voleur, peu importe que nous lui infligeons des amendes ou pas, nous sommes obligés de le conduire à la police ou à la gendarmerie. Aussi, certaines personnes n’hésitent pas à nous traiter de voleurs sur les ondes. Peut-être qu’elles en savent quelque chose. Dans ce cas, qu’elles nous arrêtent simplement. Nous demandons donc au gouvernement d’appréhender le bien-fondé de notre action et ne pas écouter les propos de personnes dont l’intention est de jeter uniquement le discrédit sur les Kogl-weogo. Elles ne veulent pas résider au Burkina Faso. Leur intention est de tenir des propos malveillants et après changer de pays. Fort heureusement, veiller à la sécurité des personnes et des biens est l’un des rôles du gouvernement burkinabè. Il lui revient donc de droit de voir ce qui peut réellement contribuer à la sécurité du pays. En ce qui nous concerne, nous n’avons pour d’autres ambitions que de protéger nos maigres ressources. Ici, si tu es aveugle et que tu as de la volaille, tu sauras que ceux qui ont la faculté de voir surveillent ton bien. Si tu es un éleveur handicapé et que tes bêtes sortent pour aller au marigot et ensuite rejoindre au grand complet leur enclos, tu sauras que le Kogl-weogo n’est tout simplement qu’une manière de s’entraider au sein de la communauté. Ceux qui pensent que nous posons des actes arbitraires doivent savoir que nous sommes uniquement mus par le besoin d’un vivre-ensemble harmonieux. Nous ne sommes pas là pour faire l’apologie des armes à feu ou des gris-gris. Mais de parvenir à une entente mutuelle guidée par la volonté commune de garder nos biens. Notre souhait est que l’Etat nous accompagne afin que nous n’enfreignions pas les lois en vigueur dans ce pays. Et que chacun de nous puisse prospérer dans ses activités. Chez nous, c’est le fruit des récoltes ou de l’élevage qui nous permet de scolariser nos enfants ou de nous soigner. Se voir voler ses bêtes ou le produit de ses récoltes constitue en soi un drame indicible dans nos villages. Et c’est les fonctionnaires qui en paieront les pots cassés à cause des nombreuses sollicitations dont ils feront désormais l’objet. Les Burkinabè doivent donc nous aider à accomplir notre mission. Car, des situations désespérées de ce genre, si elles devaient se produire, n’honoreront ni les travailleurs ni le gouvernement burkinabè.

Interview réalisée par :
Gaspard BAYALA
et Donald Wendpouiré NIKIEMA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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