La troupe « Ganta », venue du territoire gourmantché pour la Semaine nationale de la culture, a fait sensation lundi soir à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso lors de sa prestation en compétition pool adulte.
Fidèle à sa musique traditionnelle instrumentale, la troupe Ganta de la Gnagna (Est du pays) a de par sa prestation fait se soulever la salle archicomble de la maison de la culture Mgr Anselme Titiama Sanou.
Placée en 10e position sur 12 sur l’ordre de passage des prestations de la soirée, la troupe Ganta a régalé les amoureux de la musique traditionnelle avec se huit artistes dont le talent a traversé les frontières africaines via leurs nombreuses prestations en France et en Belgique.
Usant du tambour et de la danse, ils ont, selon le micro central, véhiculé des messages appelant à un changement dans les comportements et dans les esprits.
Séduits, le public de la maison de la culture les a accompagnés d’un tonnerre d’applaudissement à leur entrée en scène comme à leur sortie, devant le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry.
Plusieurs autres groupes en compétition se sont également produits. Ainsi, la troupe « Wend Konta » du Bulkièmdé qui en est à sa 5e participation à la SNC, a su ressusciter sa musique instrumentale dont on dit « en voie de disparition ».
La vedette de la chanson traditionnelle, Grégoire Bonkoungou, (Kouritenga) a également émerveillé le public avec ses chants axés sur la paix et la lutte contre l’alcoolisme. Ibrahim Babandjida Traoré (Comoé) classé 7e en 2012, n’a pas démérité.
En danse traditionnelle la troupe « Dadia » (Houet) avec sa danse du « Djomêlè » (la fin de l’année) et la troupe de Ikar (Noumbiel) avec sa danse des initiés dans la culture Birifor ont livré une prestation acceptable.
Chez les Slameurs Moustapha Dera a mouillé le maillot pour défendre les couleurs du Mouhoun avec deux thèmes évocateurs : le pillage des richesses africaines par le colonisateur et la défense de la femme, mère de toutes les civilisations.
Apollinaire Nikiéma (Oubritenga), défenseur de deux figures emblématiques africaines (Thomas Sankara et Nelson Mandéla), a également cartonné.
La troupe « Wounta » (Ioba) en chœur populaire, l’orchestre Séza Siépani (Balés) et l’ensemble artistique de Massaya (Kadiogo) avec « à qui la faute » en création chorégraphique n’ont pas été en reste avec des productions haut de gamme.
Les différentes prestations ont bien reflété les valeurs de la culture burkinabè, laissant en outre aux spectateurs le sentiment que le jury aura bien du mal à départager les artistes.
SG/cat/APA