Hier 30 juin 2013, des taximen de Bobo-Dioulasso se sont retrouvés à la Bourse du travail, pour échanger sur les tricycles dont la circulation reste une pullule amère à travers leurs gorges. Malgré la fin des échanges en queue de poisson, les taximen ont décidé d’observer 72 heures d’arrêt de travail.
Tous ceux qui ont fait un tour du côté de la mairie centrale de Bobo-Dioulasso hier 30 juin 2013 dans la matinée, ont été témoins oculaires de la rencontre qui a eu lieu à la bourse du travail à cette date. L’espace de la devanture de la bourse du travail et une grande partie de la place de la mairie « étaient vêtus de vers ». Plusieurs taxis de la cité y étaient stationnés à l’occasion de la rencontre. Un seul point était à l’autre du jour. Il s’agissait de s’accorder sur la solution adéquate, pour mettre fin au transport des passagers par les « tricyclistes » de la cité. « Nous avons assez attendu pour que l’autorité trouve une solution à cette question. Nous allons donc observer un arrêt de travail de 72 heures, pour mettre chacun devant sa responsabilité », ont-ils décidé. Des taximen ont proposé de s’en prendre à tous les conducteurs de tricycle qui prendraient des passagers. Une proposition que les responsables de leur syndicat ont rejetée. « En tant que responsable, je condamne toute idée de violence. Nous allons observer un arrêt de travail pour traduire notre mécontentement vis-à-vis de l’autorité qui ne fait pas son travail. Ce qui se passe ici n’est pas faisable à Ouagadougou. Tu ne verras jamais un tricycle remorquer des passagers pour circuler à Ouagadougou. Tous ceux qui tentent sont arrêtés par la police. Même le gaz utilisé par les taximen, n’est pas leur faute. Je dirai que si l’autorité avait fait son travail, personne n’est au dessus de la loi. Nos autorités sont seules responsables du désordre… », a confié Moussa Bamba, SG du syndicat des taximen de Bobo-Dioulasso.