La 24e Journée mondiale de lutte contre la drogue a été commémorée au Burkina Faso, le jeudi 27 juin 2013 à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord sous le thème : « Abus des drogues et pires formes de travail des enfants dans les mines et carrières ». C’est le ministre en charge de la sécurité, Jérôme Bougouma, qui a présidé la cérémonie commémorative en présence de sa collègue de l’Education nationale et des autorités locales.
« Abus des drogues et pires formes de travail des enfants dans les mines et carrières », c’est sous ce thème que le Burkina Faso a commémoré la Journée mondiale de lutte contre la drogue, à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord, le jeudi 27 juin 2013. Cette cérémonie commémorative qui s’est déroulée sous une pluie a été l’occasion pour les acteurs de lutte contre la drogue, d’interpeller la conscience des décideurs, des éducateurs et des parents sur les conséquences multiples et diverses de la drogue sur les enfants en général, et en particulier, sur ceux astreints aux pires formes de travail dans les mines et carrières.
Selon le ministre en charge de la sécurité et patron de la cérémonie, Jérôme Bougouma, le thème de cette année constitue une invite à mener une sérieuse et profonde réflexion sur la problématique relationnelle entre la drogue, le travail et les citoyens que nous sommes. Pour lui, cette journée au-delà de son caractère commémoratif, « nous interpelle sur les conséquences de la consommation des drogues sur la santé de la population et surtout la frange jeune ». Aux dires du ministre Bougouma, notre pays qui était jadis un pays de transit, est en train de devenir un pays de consommation de drogue. Il a confié qu’en 2012, il a été saisi 17 tonnes de cannabis, 3 kilogrammes de cocaïne et 8 tonnes de médicaments de rue. Dans ce sens, le secrétaire permanent du comité national de lutte contre la drogue, le commissaire de police, Amadé Bélem, a précisé que « le pays des Hommes intègres connaît une hausse considérable de quantités de saisies de cannabis et des médicaments de la rue, un trafic illicite et un transit non négligeables de la cocaïne et de l’héroïne, un nombre croissant de consommateurs des produits psychoactifs et des médicaments de la rue ». Le phénomène du trafic illicite et de la consommation des stupéfiants et des drogues, le grand banditisme et les crimes économiques constituent de nos jours, aux dires du SP/CNLD, des menaces réelles pour l’avenir du Burkina Faso.
Pour Georgette Tamboura, représentant la marraine et le co-parrain, le Naaba Têgré de Pikoutenga, le thème de cette année doit inspirer et interpeler plus que jamais les populations à prendre conscience des effets néfastes de la consommation des drogues. Dans ce sens, ils ont invité les différents acteurs à quelque niveau que ce soit ,à s’investir dans la lutte contre la drogue et la consommation des faux médicaments.
La cérémonie commémorative s’est achevée par l’incinération d’une importante quantité de drogues saisies par les services de sécurité et de la justice. Ainsi, 8,5 tonnes de drogues et 10 tonnes de faux médicaments ont été incinérés.
En marge de la cérémonie officielle commémorative de la journée, des émissions thématiques, des jeux radiophoniques, un match de football, un concert, une exposition typologique des drogues et des séances de sensibilisation des transporteurs routiers ont été organisés.
La Journée mondiale de lutte contre la drogue commémorée le 26 juin a été instituée depuis 1987 par l’Assemblée générale des Nations unies. Sa célébration offre l’occasion aux acteurs, de renouveler leur engagement à lutter efficacement contre le fléau mondial de la drogue aux côtés de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDIC).