La direction générale des Douanes en collaboration avec la Coopération française organise, du 25 juin au 28 juin 2013 à Ouagadougou, un atelier de formation sur la propriété intellectuelle à l’intention des agents des directions et des services douaniers.
La lutte contre la contrefaçon s’inscrit dans le cadre de la protection de la propriété intellectuelle, selon la direction générale des Douanes du Burkina Faso. C’est pourquoi, elle a initié un atelier de formation sur la propriété intellectuelle en vue d’une sensibilisation sur ledit thème, dans un contexte de mondialisation et d’intégration régionale dans l’espace UEMOA. Cette formation qui regroupe des agents des services et directions des Douanes, a été assurée par un expert, l’inspecteur des Douanes en poste à la direction régionale de Nancy en France, Benoît Metzger. Pour lui, le terme “propriété intellectuelle" désigne les créations de l’esprit, à savoir les inventions, les œuvres littéraires et artistiques et les symboles, noms, images et dessins et modèles utilisés dans le commerce. La propriété intellectuelle, à son avis, se divise en deux branches. Il s’agit de la propriété industrielle, qui comprend les inventions (brevets), les marques, les dessins et modèles industriels et les indications géographiques. Il y a aussi le droit d’auteur, qui se rapporte aux œuvres littéraires et artistiques telles que les romans, les poèmes et pièces de théâtre, les œuvres cinématographiques et musicales ou encore celles relevant des arts plastiques comme le dessin, la peinture, la photographie et la sculpture ainsi que le dessin et le modèle architecturaux. « Prenons l’exemple des médicaments contrefaits qui enregistrent 219 milliards de F CFA de chiffre d’affaires dans le monde en 2009 et 10% de la production pharmaceutique mondiale », a relevé M.Metzger. La contrefaçon des médicaments, a-t-il ajouté, est en passe de devenir un véritable fléau qui menace la sécurité des patients et donc un problème de santé publique dans le monde entier, et plus particulièrement en Afrique où le trafic illicite de produits pharmaceutiques prend de l’ampleur. Selon lui, les médicaments les plus contrefaits sont les médicaments de « base » comme les antibiotiques, les antipaludéens, les antiparasitaires etc., mais aussi les traitements particulièrement onéreux comme les antirétroviraux. Pour le conseiller technique du directeur général des Douanes, Thierry Arethas, la connaissance de ces données passe par la sensibilisation et la formation des autorités douanières. C’est en cela il a salué la tenue de l’atelier.
