Les partis et formations politiques de l'Alliance de la mouvance présidentielle (AMP) ont organisé, le samedi 29 juin 2013 à Ouagadougou, une conférence de presse pour donner leur point de vue sur l’instauration du Sénat au Burkina. Pour eux, cette nouvelle institution va contribuer à renforcer la démocratie au "pays des Hommes intègres".
S’il y a bien un sujet qui défraie actuellement la chronique au sein de la classe politique burkinabè, c’est bien celui portant sur l’instauration du Sénat. Le samedi 29 juin 2013, les partis et formations politiques de l'Alliance de la mouvance présidentielle (AMP) ont décidé d'éclairer la lanterne des uns et des autres en montrant à quel point cette institution est nécessaire pour la stabilité et le renforcement de la démocratie au Burkina. Pour ce faire, ils ont organisé une conférence de presse à Ouagadougou sur le thème : «Sénat et citoyenneté». Selon le conférencier, Sibiri Inoussa Kaboré, le Sénat en tant que deuxième chambre du parlement burkinabè, a pour objet de renforcer la démocratie et le contrôle de l’action gouvernementale. Pour ceux qui reprochent au gouvernement de ne pas assez s’occuper des problèmes sociaux, l’AMP répond que le développement d’un pays est de la responsabilité de tous, quelle que soit son obédience politique. «Nous reconnaissons la responsabilité de l’Etat dans la gestion des affaires publiques et privées ainsi que dans la vie sociopolitique et économique», a-t-il affirmé. Toutefois, il pense qu’il est aberrant d’imputer tout ce qui ne va pas, même les catastrophes naturelles, à une personne ou à un groupe de personnes. Par ailleurs, les partis et formations politiques de l'AMP exhortent la classe politique burkinabè à ne pas empêtrer dans la culture de la haine afin de préserver la paix. «Dans un monde globalisé dans lequel de grands ensembles se forment pour un développement communautaire radieux, il est nécessaire que dans chaque pays démocratique, l’on évite les querelles intestines… pour se fixer un avenir prospère», a déclaré Sibiri Inoussa Ouédraogo. En ce qui concerne la marche organisée par l’opposition politique contre l’instauration du Sénat, M. Ouédraogo est persuadé que 90% des personnes qui marchent sont embarquées dans une histoire où elles ne connaissent ni les tenants ni les aboutissants.