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L’Observateur N° 8405 du 28/6/2013

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Championnat d’Afrique de boxe professionnelle : une ceinture s’en va et l’autre reste
Publié le lundi 1 juillet 2013   |  L’Observateur


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© L’Observateur par DR
Les boxeurs burkinabè


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Les boxeurs Alexis Kaboré, dit Yoyo, et Patrice Sou Toké, alias le Bombardier du Faso, étaient le point de mire de tous les regards le vendredi 28 juin 2013 à l’occasion des championnats d’Afrique de boxe professionnelle. Au palais des Sports de Ouaga 2000, le premier a réussi à conserver son titre alors que le second a passé une soirée mouvementée. Conséquence, la ceinture des poids welter qu’il détenait a pris la direction d’Harare à la grande déception des amoureux du noble art.

22 h 52 : c’est l’heure à laquelle le Bombardier du Faso est sorti de son vestiaire pour le ring, où son adversaire du jour, le Zimbabwéen Charles Manyuchi, l’avait devancé. Une fois sur l’estrade, il salue le public qui l’acclame. Passé les hymnes nationaux, les choses sérieuses peuvent enfin commencer. Le combat est très engagé dès le coup de gong. Le challenger, par instants, boxe la tête baissée. Ce que voyant, le juge lui fait des observations. Sou Toké, pris de vitesse avant la fin cette première reprise, prend un coup et tombe.

La deuxième reprise est un peu désordonnée et, de part et d’autre, les coups ne sont pas précis. Le détenteur du titre, au sortir d’un corps à corps, chancelle. Visiblement, il est en difficulté. Que lui arrive-t-il ? Va-t-il se ressaisir pour ne pas laisser Manyuchi prendre de l’avance au moment du décompte des points ? A la quatrième reprise, le Zimbabwéen attaque toujours avec fougue. Il marche même sur Sou Toké et n’entend pas lui laisser le moindre répit. Le scénario est identique au round suivant. Le Bombardier du Faso, qui est mené largement aux points, se fait surprendre par un uppercut venant de nulle part et s’affale à terre. Il est knock-out. Complètement sonné après s’être relevé, il voit certainement des étincelles. Sentant qu’il n’avait pas retrouvé ses esprits, le juge nigérian, Jacob Folorunsho, décide d’arrêter le combat. Pendant que le Bombardier rejoint son coin, l’entraîneur de Manyuchi se jette sur le tapis et célèbre la victoire, étonnamment facile, de son boxeur.

A 23 h 21, le parrain de ce gala de boxe de l’African boxing union (ABU), le chef d’état-major général des armées, Honoré Nabéré Traoré, suivi du ministre des Sports et des Loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo, remet la ceinture à Manyuchi. Aussitôt après, celui-ci exulte et regarde de près la couronne, qu’il est venu conquérir au prix de grands efforts.

Est-ce un mauvais signe du côté burkinabè pour le deuxième combat qu’Alexis Kaboré, dit Yoyo, va livrer contre le Ghanéen Prosper Ankrah ? Le public est un peu inquiet et se demande peut-être si son boxeur pourra sauver l’honneur. Des gendarmes, entre-temps, se déploient autour du ring vu que des supporters sont excités dans les gradins.

23 h 40 : c’est le début du combat. Le premier rond commence bien pour Yoyo, qui boxe calmement et tente d’imposer son rythme. Avec une bonne garde, il tient son adversaire à distance, lequel ne se laisse pas ébranler et caresse peut-être le secret espoir d’imiter le Zimbabwéen.

Au cours des 12 reprises, de 3 minutes, le champion des poids supercoq ne s’est pas affolé face à Ankrah, qui tint bon sur ses jambes. C’est au terme d’un combat pas très spectaculaire que Yoyo s’impose aux points. Une ceinture qui s’en va et l’autre qui reste, le bilan est mitigé ; on peut cependant se consoler d’avoir tout de même posé les gants sur une couronne.

Justin Daboné

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