Ouagadougou - Dix auteurs-réalisateurs d’Afrique et de France formés pendant deux semaines en écriture de films documentaires, ont reçu vendredi 28 juin 2013 à Ouagadougou, leurs attestations de formation, a constaté l’AIB.
Trois burkinabè, deux nigériens, un béninois, une congo-belge, une française, un ivoirien et une sénégalaise ont été assignés en résidence d’écriture de films documentaires du 13 au 27 juin 2013 à Bobo-Dioulasso (deuxième ville du Burkina) par l’Association Africadoc Burkina (2AB).
Selon Berni Goldblat, l’un des trois formateurs, la résidence d’écriture montre aux futurs réalisateurs, « comment passer d’une idée à un projet, d’un projet à une écriture filmique, d’un film rêvé à un film possible ».
A titre d’exemple, le burkinabè Charles Auguste Koutou a travaillé sur le drame d’une commune rurale, après que ses bras valides soient tous partis à l’aventure. Le béninois Lionel Mahugnon Ulrich Doyigbé à travers son film ‘’l’industrie de la mort’’, entend montrer la folie dépensière des béninois autour des funérailles.
La congo-belge Delphine Willpute et la nigérienne Amina Abdoulaye Mamani veulent retracer les vies, respectivement de leur grand-père et père. Le premier, un missionnaire qui a renoncé aux ordres devant une fille du terroir et le second, « un héros de la lutte anti-coloniale qui jusque là est resté en marge de l’histoire officielle de son pays ».
Les projets « les plus aboutis » seront sélectionnés pour participer à une résidence d’approfondissement à Saint-Louis (Sénégal) afin de préparer les auteurs à présenter leur dossier lors du Tënk prévu cette année du 1er au 5 décembre 2013.
Les Rencontres Tënk de coproduction qui sont à leur 11ème édition, rassemblent annuellement une centaine de professionnels de l’audiovisuel africain et européen et permettent à chaque édition, à vingt projets de trouver des coproducteurs, a indiqué Berni Goldblat.
En dehors de cette opportunité, les détenteurs de projets ont également la possibilité de chercher par eux-mêmes des producteurs, a-t-il précisé.
Le Réseau Africadoc organise chaque année dans trois ou quatre pays, des résidences d’écriture accueillant pour chaque crue, huit à dix auteurs-réalisateurs.
Le Burkina Faso est la capitale de la biennale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (CINEMA).
Le pays abrite également Ciné droit-libre, un festival de films engagés et de conscientisation dont la neuvième édition a eu lieu du 22 au 29 juin 2013 pour l’étape de Ouagadougou.