Tel est le thème de cette journée mondiale de lutte contre la drogue cette année. C’est la ville de Kaya qui a accueilli les manifestations marquant la Journée qui, initialement, était prévue pour le 26 juin mais pour des raisons de calendrier a été célébré le jeudi 27 juin. Les activités ont été ponctuées par une course cycliste féminine et une exposition typologique des drogues, à des émissions sur les faux médicaments, un match de football et des projections de films suivis de concert de sensibilisation.
Le clou des manifestations a été la cérémonie officielle qui a servi de cadre à la remise des prix aux lauréats, du concours de poésie et aux vainqueurs de la course cycliste et du match de football.
Après la cérémonie, les autorités ont procédé à l’incinération de drogues saisies. Ainsi, 17 tonnes de cannabis ont été saisies en 2012 contre 32 en 2011. 8 tonnes de médicaments de la rue ont aussi été saisies en 2012, alors que 09 tonnes l’ont été en 2011.
La quantité saisie d’héroïne en 2012 était de 0,2 kg contre 0,0202 kg en 2011. Par contre, il y a eu une hausse considérable des quantités de cocaïne saisies : 3,88 kg. Il en est de même pour le nombre de consommateurs qui va de façon croissante. La plupart sont des jeunes.
Ces chiffres ne prennent pas en compte les sites aurifères qui sont pourtant des hauts lieux de trafic et de consommation de drogue. En effet, le nombre d’enfants et de jeunes toxicodépendants est estimé à 1063, issus le plus souvent des milieux scolaires et de la rue. De nos jours, plus de 269 personnes interpellées croupissent dans la Maison d’arrêt et de correction de Bobo (MACB) et 141 personnes à la MACO.
C’est dans ce contexte marqué par le grand banditisme, les crimes associés et bien d’autres fléaux liés au phénomène de la drogue que se tient cette Journée mondiale de lutte contre la drogue dont le thème est « Abus des drogues et pires formes de travail des enfants dans les mines et carrières ».
Un thème d’actualité au regard du nombre chaque fois croissant des enfants dans les mines. Ils constituent la tranche la plus exposée par le phénomène de la drogue. L’heure est à la sensibilisation de la jeunesse mais au regard de la gravité du phénomène, il est nécessaire de créer une structure qui va permettre le traitement et la réinsertion des toxicomanes dans la société.
C’est désormais une nécessité qui s’impose. La situation est préoccupante avec la recrudescence de la criminalité, le grand banditisme et l’incivisme liés à la drogue, lesquels constituent des menaces pour la sécurité de la population.
