La marche contre le sénat dégénére et provoque des blessés à Ouagadougou #aOuaga

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La marche contre le sénat dégénére et provoque des blessés à Ouagadougou

Publié le samedi 29 juin 2013 | AIB

© aOuaga.com par A.O
Mise en place du Sénat: l`opposition dans la rue pour une grande journée de contestation
Samedi 29 juin 2013. Ouagadougou. Des dizaines de centaines de marcheurs à la place de la Nation pour protester contre la mise en place du Sénat et contre la vie chère sur toute l`étendue du territoire national

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Ouagadougou - La marche contre la mise en place du sénat ce samedi à Ouagadougou a dégénéré et provoqué des blessés lorsque des manifestants ont voulu aller au delà du cordon sécuritaire dressé au rond point des Nations unies de Ouagadougou, a constaté sur place l’AIB.

Des opposants réunis sous la houlette du chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré et en compagnie d’artistes engagés ont quitté la place de la Nation au environ de 9h GMT, scandant des slogans hostiles au pouvoir en place notamment contre la mise en place du sénat.

Arrivés au niveau du rond point des nations unies, suite à la pression de ceux qui sont restés derrière, le cordon sécuritaire empêchant l’accès au Premier ministère a été rompu selon nos correspondants sur place.

Des éléments des forces de sécurité ont alors usé de gaz lacrymogène pour disperser les centaines de manifestants. Cinq blessés ont été dénombrés par l’AIB suite à la débandade qui s’en est suivie comme l’attestent nos correspondants sur place.

Surement qu’avec cette ’’imprévue’’, le chronogramme initial qui était de remettre la lettre de protestation au Premier ministre et de retourner par la suite à la Place de la Nation pour un meeting sera perturbé.

Des protestataires retournent progressivement à la place des Nations.

Des centaines de manifestants sont partis ce matin aux environs de 9H 00 (GMT) de la place de la nation en direction du rond des nations unies de Ouagadougou pour manifester contre la mise en place du sénat.

« Non au sénat », « Non à la vie chère », « Trop c’est trop », « Nous sommes fatigués de ce régime », « Non à la révision de l’article 37 », tels sont les slogans véhiculés par des centaines de manifestants suivant un itinéraire allant de la place de la nation à au rond point des Nations Unis à Ouagadougou.

Opposés à la mise en place en place du sénat, avec des balais en main, ils entendent « balayer » le régime en place.

Les têtes de proue de cette idée de balayage sont les artistes engagés Sams’k et Smockey. Ils ont demandé aux leaders de l’opposition « de ne pas vendre la lutte » et « de continuer jusqu’à ce que le régime tombe ».

Ces leaders sur place ont demandé aux manifestants de ne rien casser. Des cordons de sécurité sont également assuré par des volontaires en plus des forces de sécurité postés dans les principales intersections.

« Avant nous avions peur de mourir. Maintenant nous avons peur de vivre au milieu de ces bandits du régime », dira Arba Diallo du PDS/Metba.

« Le sénat est la folie des grandeurs de notre république », selon Ablassé Ouédraogo du Faso Autrement.

Sarah Sérémé, une ex-cadre du parti au pouvoir s’est jointe à la marche en compagnie de Norbert Michel Tiendrébeogo (FFS).

Si la manifestation a dégénéré à Ouagadougou, dans les autres localités du pays, tout s’est déroulé "paisiblement".

A Kaya tout comme Banfora, quelques centaines de personnes ont marché pour remettre un message au gouverneur de leurs régions respectives.

Pendant ce temps, à Gaoua (Sud Ouest) et à Ziniaré (Plateau central), aucune manifestations n’a eu lieu selon nos correspondants sur place.

Depuis le vote de la loi sur la mise en place du sénat le 21 mai 2013, de vives distensions apposent pro et anti sénat.

AB-ALS/TAA

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