Les syndicats burkinabé ne vont pas prendre part à la marche de protestation contre l'institution du sénat et contre la vie chère, initiée par les partis politiques de l'opposition, indiquent plusieurs responsables syndicaux qui annoncent une autre manifestation le 20 juillet prochain.
Les syndicats burkinabé et la Coalition contre la vie chère ( CCVC), regroupant des associations professionnelles, des ONG et l'ensemble des syndicats, ont annoncé une marche le 20 juillet prochain pour dénoncer le sénat et la vie chère, après avoir exprimé leur refus "de principe" de s'associer à une marche similaire prévue demain samedi (29 juin), sous l'égide du chef de file de l'opposition politique burkinabé.
"Nous ne ferons rien contre cette marche, mais il est clair que nous ne sommes pas membres, nous ne prenons pas part à la marche", a déclaré le secrétaire général de l'Union syndicat des travailleurs du Burkina, par ailleurs président de toutes les centrales syndicales, El Hadj Mamadou Nama.
Il a annoncé une autre marche "grandiose" sur l'ensemble du territoire. "Nous sommes en train de préparer quelque chose au moins de juin, une marche grandiose", a-t-il expliqué.
Le sénat contre lequel s'érigent l'opposition et la coalition contre la vie chère a été institué suite à une " proposition consensuelle" issue des concertations générales sur les réformes politiques à laquelle plusieurs partis n'y ont pas pris part.
Organe législatif à côté de l'Assemblée nationale, le sénat réinstaure le bicaméralisme du pouvoir législatif, à l'instar de la Chambre des représentants qui avait été supprimée pour lourdeurs administratives et dépenses inefficientes.
L'opposition le remet en cause pour son caractère "inopportun" et son budget de fonctionnement jugé prohibitif.