Le Centre africain de management et de perfectionnement des cadres (CAMPC) a organisé, le vendredi 28 juin 2013, à Ouagadougou, la 33e session ordinaire de son conseil d’administration afin de relancer les activités dudit centre après 10 ans d’absence. L’assise a été présidée par le président du conseil d’administration du CAMPC - Togo, Hamadou Brim Bouraïma Diabacté.
Après 10 ans d’absence due à la crise ivoirienne qui a débuté en septembre 2002 par une rébellion, le Centre africain de management et de perfectionnement des cadres (CAMPC) a repris ses activités. En rouvrant ces portes en 2013, le Centre compte redynamiser ses activités en commençant par la tenue de la 33e session ordinaire de son conseil d’administration qui a eu lieu le vendredi 28 juin 2013, à Ouagadougou. Le CAMPC est, en effet, à l’écoute constante des besoins de formation et de perfectionnement des cadres et des organisations à travers le continent. Cette année encore, des programmes de courte durée abordant des problèmes concrets relatifs aux différentes fonctions dans les entreprises et organisations. Aussi, des programmes de formation diplômant en management des organisations, management sanitaire, management des projets et en management des ressources humaines seront dispensés aussi bien en cours du jour qu’en cours du soir, afin de contribuer à la consolidation des connaissances des cadres en activité et leur conférer des titres académiques reconnus par le CAMES. Par ailleurs le CAMPC, en 38 années d’existence, a formé plus de 18 000 cadres en provenance d’une vingtaine de pays d’Afrique francophone. Il est présent dans 6 pays francophones à savoir, le Bénin, le Côte d’Ivoire, le Gabon, le Niger, le Togo et le Burkina Faso.
Pour le directeur général du CAMPC, Jean Emmanuel Somda, à l’ordre du jour de cette 33e session du conseil d’administration, des enjeux importants liés à la redynamisation du Centre, après une décennie de crise qui a provoqué une réduction de ses activités, vont être évoqués. Certaines difficultés comme le ralentissement des séminaires résidentiels programmés, le retard observé dans le paiement des arriérés de contributions par les Etats membres et l’accumulation des dettes ont été ressenties par le CAMPC. Selon lui, malgré les difficultés vécues, le CAMPC demeure toujours un outil d’intégration régionale qui doit être soutenu par tous les acteurs, principalement les Etats membres, qui doivent le privilégier pour le renforcement des capacités des personnels de leurs administrations. Il a invité les administrateurs à échanger pour trouver des solutions aux difficultés que connait le CAMPC.
Le ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Basga Emile Dialla, a soutenu son prédécesseur en mentionnant que le CAMPC est une institution qui assure la formation permanente et le perfectionnement des cadres, tout en donnant des conseils aux administrations, en vue d’accroitre leurs performances. « Sa création est le fruit d‘une vision perfectionniste des chefs d’Etat qui ont voulu affermir les rapports entre la formation initiale, le monde du travail et la société dans son ensemble », a confirmé le ministre en charge de la Jeunesse et de l’Emploi. Il a poursuivi que le CAMPC va contribuer à donner aux cadres la possibilité d’élargir leurs horizons intellectuels, d’acquérir de nouvelles connaissances et de les améliorer constamment en vue de faire face aux défis de la mondialisation en perpétuelle mutation. Basga Emile Dialla a expliqué que si le Burkina, à travers le gouvernement, a placé 500 cadres entre les mains du CAMPC qui assure, depuis trois ans, la formation en Management directorial de ses cadres nouvellement nommés en Conseil des ministres courant juin 2013, c’est parce qu’il lui fait confiance. « Cet engagement permettra au CAMPC d’avoir des activités pérennes de formation et de conseil avec nos gouvernements et de disposer ainsi de recettes propres substantielles nécessaires à sa redynamisation », a laissé entendre le ministre de la Jeunesse.
Quant au président du conseil d’administration du CAMPC-Togo, Hamadou Brim Bouraïma Diabacté, il a expliqué que les personnalités politiques burkinabè ont compris la nécessité de la formation professionnelle de leurs cadres, d’où leur implication dans la redynamisation du CAMPC : « La formation n’est pas l’apanage des pays riches, c’est l’affaire de tous ! C’est notre affaire ». Aussi avant de prendre congé des participants, il a invité les Etats membres à régler le retard observé dans les arriérés de contributions.