Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, en collaboration avec l’association « Solidarité internationale pour le Mali », a organisé le jeudi 27 juin 2013, dans sa salle de conférences dudit ministère, une journée de solidarité en faveur des réfugiés maliens au Burkina Faso. A cette occasion, plus de 12 millions de FCFA ont été octroyés par certains membres du gouvernement et de la société civile afin de contribuer à améliorer les conditions de vie de ces réfugiés. L’objectif de cette journée vise à continuer les actions déjà entreprises en leur faveur. La première dame, Chantal Compaoré, marraine de la présente cérémonie, a été représentée par Rosalie Bassolet.
La promotion d’un environnement de paix a toujours été la principale préoccupation du président du Faso, Blaise Compaoré. Il en a fait son cheval de bataille, d’où son rôle de facilitateur dans de nombreuses crises. Ce cadre d’engagement de sa part a donné naissance à une journée de solidarité en faveur des plus de 500 000 réfugiés maliens présents sur le territoire burkinabè. Le gouvernement burkinabè a voulu montrer son implication dans le soutien de ces réfugiés. C’est ainsi que le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, en collaboration avec l’association « Solidarité internationale pour le Mali », a procédé à la célébration de cette journée de solidarité au profit des réfugiés maliens. A cet effet, plus de 12 millions de FCFA ont été collecté au cours de la cérémonie. La marraine de l’évènement, Chantal Compaoré, a donné l’exemple avec 1 million de FCFA, suivie du ministère en charge de la Coopération régionale qui a également offert 1 million de FCFA. Certains acteurs comme le COTECNA, la Banque Atlantique, l’ambassade de Taïwan et d’autres particuliers ont emboité le pas.
Pour la coordonnatrice de l’association « Solidarité internationale pour le Mali », Fatouma M’Barka Mint Hamoudy, l’initiative entreprise vient en appui aux multiples actions entretenues en faveur des réfugiés maliens. Elle a ajouté qu’une caravane de paix sera organisée afin de sensibiliser les peuples maliens vivant hors du territoire à cultiver la paix autour d’eux. « Notre Mali Ba a besoin de nous pour sa paix », a-t-elle soutenu.
L’ambassadeur du Mali au Burkina, Mamadou Traoré, a apprécié à juste valeur le geste posé par le gouvernement du Burkina en faveur de ses ressortissants. « Le Malien qui acquiert le statut de réfugié n’a plus la protection du Mali, mais plutôt la protection du pays d’accueil selon les standards internationaux garantis par le Haut-commissariat pour les réfugiés », a déclaré l’ambassadeur du Mali au Burkina. De son avis, la négociation a toujours été une option du gouvernement, et le peuple malien désire vivre ensemble, d’où la signature des accords entre le gouvernement malien et la délégation conjointe du Mouvement nationale de libération de l’Azawad et le Haut conseil de l’unité de l’Azawad, le 18 juin dernier. Du même coup, Mamadou Traoré a salué l’implication du président du Faso dans le maintien des équilibres politiques à l’intérieur des Etats de l’Afrique de l’Ouest et au-delà, dans plusieurs régions d’Afrique. La marraine de la cérémonie, par la voix de sa représentante, Rosalie Bassolet, a mentionné que deux raisons l’ont motivée à parrainer cette journée. La première porte sur le fait que le Mali soit avant tout un pays frère et partage des liens d’amitié et de solidarité avec le Burkina. Et la seconde raison est relative au lien affectif entre elle et les réfugiés. « En effet, vous vous souviendrez que le 24 janvier 2013, j’étais avec la première dame du Mali, ma sœur Mintou Doucouré Traoré, sur le site de Sagnioniogo, dans la commune rurale de Pabré », a-t-elle expliqué. Selon Rosalie Bassolet, lors de la visite des deux premières dames, plusieurs doléances avaient été formulées et elles ont pris l’engagement d’œuvrer à l’amélioration des conditions de vie des réfugiés. Chose faite, car une ambulance médicalisée a été offerte aux réfugiés vivant sur le site de Sagnioniogo. Elle a rassuré la délégation malienne de plaider leur cause auprès des hautes autorisés du Burkina. « J’espère que les contributions des uns et des autres pourront permettre, un tant soit peu, d’améliorer le quotidien des réfugiés », a conclu la représentante de la marraine, Rosalie Bassolet.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolet, a laissé entendre que malgré les dures conditions, les chefs coutumiers du Sahels (Séno, Soum) et du Kadiogo sont à remercier pour leur organisation dans l’accueil des Maliens afin de soulager leurs souffrances. La première dame est un exemple, car elle a toujours œuvré dans le social pour faire face aux préoccupations des plus démunis. Pour lui, les urnes sont toujours ouvertes pour la réception des contributions. Il a poursuivi que des moyens ont été mis en œuvre afin que le peuple Maliens puisse s’intégrer. Comme son prédécesseur malien, Djibrill Bassolet a suggéré que l’accent soit mis sur le développement économique et social dans les pays de la sous-région .
Par Sandrine Ashley GOUBA
(Stagiaire)