Le comité technique de la carte de presse a organisé un atelier du 25 au 26 septembre 2012 au siège du Conseil supérieur de la communication (CSC). Cette rencontre a réuni une trentaine de journalistes et responsables d’organisations de la société civile sous le thème : « la carte de presse et le laisser-passer, trois ans après : bilan et perspectives ». La mise en place de ces documents vise à promouvoir un journalisme professionnel au service de la démocratie. Mais les résultats attendus tardent à se faire voir. C’est le secrétaire général du CSC qui a présidé la cérémonie de clôture de l’atelier.
Les participants ont procédé à une analyse critique de ces documents, passant au peigne fin son importance mais aussi et surtout les difficultés qui se dressent face à la mise en application de ces différents avantages qui restent théoriques jusque là. Après analyse de la situation, ils ont formulé des propositions et recommandations afin que les bénéficiaires de ce « visa » puissent réellement en jouir.
Sur la forme, un certain nombre de données doivent être prises en compte, notamment la mention du domicile du titulaire, la mention « les autorités du Burkina et des pays hôtes sont priés de faciliter au journaliste l’exercice de ces fonctions ». Par ailleurs, les participants ont suggéré qu’il soit co-signé par le président du CSC et le président du comité technique. Les modalités de retraits de la carte de presse doivent également être précisées. Ils ont également recommandé de revoir à la hausse sa durée de validité et de renforcer l’autorité financière du comité technique.
Un lobbying s’impose pour véritablement donner à ce document toute son importance. Et le plaidoyer doit commencer dans les rédactions. Le cinquantenaire de l’école de la gendarmerie qui se tiendra bientôt à Bobo-Dioulasso serait un moment idéal pour sensibiliser les forces de l’ordre sur la carte de presse et ses avantages pour le journaliste dans l’exercice de ses fonctions, selon les participants.
La carte de presse et laisser-passer confère aux journalistes des avantages telles que la détaxation d’un certain nombre de matériel informatique, l’accès à des lieux de manifestations, la gratuité ou le « demi-tarif » pour l’accès à certains espaces culturels, l’accès aux aires de décollage et d’atterrissage des aéroports… Mais, le chemin pour bénéficier des ces avantages est encore loin, très loin d’être une réalité. C’est dire que le combat ne fait que commencer.
Tout en félicitant les participants pour les conclusions auxquelles ils sont parvenus, le secrétaire général du CSC, Jean Paul Konseibo, a promis transmettre les différentes recommandations à qui de droit afin que la carte de presse puisse connaître une meilleure vulgarisation.