Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a ouvert le jeudi 27 juin 2013 à Ouagadougou, la vingt-et unième assemblée générale des sociétés d’Etat qui passe en revue leur rapport financier, gestion 2012. Outre la SONABEL, l’AGETIB et le CEGECI qui traînent un déficit cumulé de plus de 14 milliards de FCFA, les autres ont réalisé un résultat bénéficiaire estimé à plus de 23 milliards de FCFA.
Quinze sociétés d’Etat soumettent leur état financier à l’approbation de la vingt-et-unième assemblée générale consacrées à elles. En plus des quatorze sociétés qui ont pris part à cette session l’an passé, l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (AGETIB), qui avait donné un rapport circonstancié sur son fonctionnement en 2012, va présenter également ses états financiers. Selon le secrétaire général du ministère en charge de l’industrie, Bernard Zougouri, l’excédent brut d’exploitation qui mesure la performance des sociétés d’Etat est en hausse, passant ainsi de 46, 448 milliards en 2011 à 51, 042 milliards de FCFA en 2012. Pour lui, le résultat d’exploitation et le résultat net ont suivi la même tendance et ce, malgré les déficits réalisés par l’AGETIB, la Société nationale d’électricité du Burkina ( SONABEL) et le Centre de gestion des cités (CEGECI). « La SONABEL qui présente le plus grand déficit de l’exercice sous revue, a vu son résultat d’exploitation et son résultat net demeurés négatifs au cours de l’exercice 2012. Même si son résultat net s’est amélioré en 2012 par rapport à 2011 en passant de -15, 171 milliards à – 14, 608 de FCFA, il est toujours négatif », a-t-il déploré. S’agissant des dividendes à verser à l’Etat pour l’exercice 2012 par cinq sociétés, ils s’élèvent à 10, 194 milliards contre 5, 024 milliards de FCFA en 2011. « Le montant global des dividendes est tributaire des dividendes versées par la SONABHY dont la part représente 56,69% de l’ensemble », a précisé le secrétaire général, M. Zougouri. Au titre des impôts et taxes, la contribution des sociétés d’Etat pour la même période s’élève à 14,814 milliards contre 11, 043 milliards de F CFA en 2011. « Le chiffre d’affaires global réalisé par ces sociétés d’Etat est de 841, 224 milliards en 2012 contre 691,531 milliards de FCFA en 2011, soit une augmentation de 21,65%. En dépit du déficit cumulé de l’AGETIB, du CEGECI et de la SONABEL de 14, 830 milliards de FCFA, les autres sociétés ont réalisé un bénéfice net de 23, 805 milliards en 2012 contre 13,633 en 2011 », s’est-il réjoui. Quant aux établissements publics de prévoyance sociale qui regroupent la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), le secrétaire général a fait savoir que leurs activités sont en croissance continue. « Le résultat net est passé de 38, 814 milliards en 2011 à 45, 450 milliards de FCFA 2012 », a-t-il laissé entendre. Relativement aux résolutions et recommandations issues de l’Assemblée générale précédente, il a rappelé qu’elles ont été dans l’ensemble mises en œuvre.
La croissance du Burkina Faso à atteint 8% en 2012
Pour le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, les sociétés d’Etat sont des importants mécanismes de mise en œuvre de la politique gouvernementale. « Elles dépendent en grande partie des crédits gouvernementaux et se doivent donc d’être pleinement comptables envers le gouvernement », a-t-il insisté. Selon lui, la contribution totale de ces sociétés au budget de l’Etat au titre des impôts, taxes et dividendes s’élève à 25,008 milliards en 2012 contre 16,067 milliards de FCFA en 2011. « Ces performances sont le fruit des efforts que vous et vos personnels avez déployés durant la période sous revue », s’est-il adressé aux responsables de sociétés. Il a rappelé que l’exercice 2012 a connu une décélération de la croissance économique mondiale qui est passée de 3,7% en 2011 à 2,9% en 2012. Le chef du gouvernement a noté que selon un rapport de la Banque mondiale, environ un quart des pays d’Afrique ont connu une croissance supérieure à 7%. « Pour le Burkina Faso, la croissance économique est passée de 5,2% en 2011 à 8% en 2012. Cela s’explique essentiellement par le bon résultat de la campagne agricole 2012-2013, ainsi que la sortie de la crise en Côte d’Ivoire et le dynamisme de l’exploitation aurifère », a-t-il précisé. Et d’ajouter que cette bonne tenue de l’économie nationale a eu un impact positif sur les performances des sociétés d’Etat, qui ont vu leur part contributive augmenter au titre de l’exercice 2012. Il a enfin invité les responsables à veiller au bon fonctionnement des cadres de concertation et des comités d’audit des sociétés d’Etat, afin de positionner ces entreprises comme des modèles de rigueur et d’efficacité dans la gestion et la création des richesses.